My Cousin Rachel Rachel Weisz, évidemment
Est-elle la victime ou la méchante ? Toute l’intrigue de My Cousin Rachel repose sur cette ambiguïté. Et, franchement, on ne voit pas qui, aujourd’hui, peut rivaliser avec Rachel Weisz pour incarner la mystérieuse héroïne du film de Roger Mitchell. Créé par la romancière britannique Daphné du Maurier, ce personnage de veuve noire, coincée dans les Cornouailles du XIXe siècle, est irrésistible de charme et d’intelligence. Une coïncidence presque trop parfaite avec l’actrice, qui porte le même prénom. Tout cela mérite quelques explications…
Parce qu’elle est anglaise
Comme son personnage, Rachel Weisz est anglaise. Et dotée de l’accent upper class idoine. Née à Londres il y a 47 ans, elle n’est pourtant pas issue de la gentry, comme la Rachel fictive : sa mère était psy, son père ingénieur. Un milieu privilégié qui lui a permis d’intégrer la prestigieuse université de Cambridge, où elle étudiera la littérature anglaise : pas de hasard !
Parce qu’elle est d’ailleurs
Pour la nimber d’un peu plus de mystère, Daphné du Maurier établit sa cousine Rachel en Italie – pays exubérant, donc étrange pour une Anglaise ! – avant de la rapatrier en Cornouailles. Dans la vraie vie, Rachel Weisz est fille de réfugiés ayant fui le nazisme, sa mère venant d’Autriche et son père de Hongrie. Rien à voir… sauf qu’un parfum d’ailleurs, indéfinissable, accompagne bel et bien leurs beautés brunes.
Parce qu’elle n’est jamais là où on l’attend
Deux adjectifs pour qualifier le parcours de Rachel Weisz : imprévisible et indépendant. En phase avec le caractère de sa Rachel de cinéma. De fait, peu d’actrices savent alterner comme elle cinéma d’auteur et grosses productions. Passant d’un rôle d’égyptologue dans la saga fantastique La Momie (de Stephen Sommers) à celui d’une épouse perverse dans l’esthétisant My Blueberry Nights (de Wong Kar-wai). Un oscar à la clé (pour The Constant Gardener, de Fernando Meirelles, en 2006). Bien joué !