Voyage à cul-nu land
Pendant un an, le journaliste américain Mark Haskell Smith est parti en immersion dans des communautés nudistes en Europe et aux États-Unis. Du légendaire Cap d’Agde aux croisières à poil hors de prix, il tire un ouvrage hilarant et érudit. Nous l’avons
Le moins qu’on puisse dire de Mark Haskell Smith, c’est qu’il a l’air bien dans sa peau. Souriant, cool, décontracté. Le parfait Californien. Ne lui manque que le bronzage de rigueur. Quand on le rencontre à la terrasse d’un café de Los Angeles, Mark cherche l’ombre. Cette peau blanche et fragile, c’est pourtant la seule chose que ce journaliste et écrivain a portée pendant presqu’un an, malgré les réticences de sa dermatologue. Durant ces longs mois, il s’est immergé dans la culture du nudisme et en a tiré un ouvrage à la fois hilarant et érudit, Au pays des nudistes. Les contre-cultures, c’est son truc. « Je venais de finir un travail sur les consommateurs de cannabis, explique-t-il. J’ai voulu m’intéresser à d’autres gens qui font quelque chose par plaisir, sans faire de mal à personne, et qui peuvent pourtant se faire arrêter par la police. Les nudistes me sont venus à l’esprit. »
Pour tout savoir sur eux, pas d’autre choix que de tomber le slip. Mark décide de commencer ses aventures près de chez lui, à Palm Springs, en Californie. Il réserve dans un des nombreux resorts de la ville. Le sien a ceci de particulier que les clients y déambulent dans le plus simple appareil. « Les gens adorent m’entendre raconter comment s’est passée ma première fois, s’amuse-t-il. La vérité, c’est que je me suis regardé dans la glace, nu comme un ver et badigeonné de crème solaire, et je me suis demandé ce que je foutais là. J’avais le trac. » Quand il prend une grande inspiration et se décide à franchir la porte de sa chambre, c’est tout un monde qui s’ouvre à lui.
Mark Haskell Smith n’est pas du genre coincé, mais il l’admet en rigolant : se mettre à poil en public, il faut s’y faire. Palm Springs fait figure d’échauffement. Le journaliste se lance dans