Questionnaire de Woolf : Isabelle Nanty
Elle met en scène L’Hôtel du libre-échange, de Georges Feydeau, à la Comédie-Française, et dirige, avec toute la drôlerie qui la caractérise, les acteurs de la vénérable institution. Isabelle Nanty est aussi à l’affiche de Mon Poussin, une comédie dans la
Causette : Les livres marquants de la « bibliothèque » de vos parents ?
Oui-Oui, San-Antonio, une
Isabelle Nanty : anthologie de la poésie, des dictionnaires, des livres d’explorateurs, sur les marins et sur les baleines.
Les lieux de votre enfance ?
Campagne et Norvège, mer et forêt.
I. N. : Que faites-vous dans vos périodes de dépression ?
RIEN.
I. N. : Que faites-vous dans vos périodes d’excitation ?
TOUT.
I. N. :
Votre remède contre la folie ?
Rien du tout ou tout ou rien.
I. N. : Vous créez votre maison d’édition, qui publiez-vous ?
Des losers et des nihilistes.
I. N. :
Vous tenez salon, qui invitez-vous ?
Mes amis, ma famille.
I. N. :
Le secret d’un couple qui fonctionne ?
Faire quand même un peu chier
I. N. : son mec. Si vous aviez une seule question à poser à Freud ?
Pourquoi ?
I. N. :
LA chose indispensable à votre liberté ?
La démocratie.
I. N. :
À quoi reconnaît-on un ami ?
Inconditionnel et indéfectible.
I. N. :
Le deuil dont vous ne vous remettrez jamais ?
Dans La Mouette, de Tchekhov,
I. N. : quelqu’un demande à Macha : « Pourquoi portez-vous toujours du noir ? » Macha répond : « Je porte le deuil de ma vie. » Une grande histoire d’amour avec une personne du même sexe, ce serait qui et pourquoi ?
Betty Boop, pour voir.
I. N. :
Votre phare dans la nuit ?
Ma fille.
I. N. : Que trouve-t-on de particulier dans votre « chambre à vous » ?
Des lampes, un lit.
I. N. :
Quel est le comble du snobisme ?
Cigare, caviar, truffe. Trois trucs qui
I. N. : puent autant qu’ils sont chers.
Qu’est-ce pour vous que le féminisme ?
Quelque chose qui ne devrait pas
I. N. : exister si les humains ne faisaient pas n’importe quoi. La plus belle façon de se donner la mort ?
Vivre.
I. N. :
Qu’est-ce qui occupe vos pensées « nuit et jour » ?
La nuit : Rien. Le jour : « Vivement ce
I. N. : soir que ce soit la nuit. » Vous démarrez un journal intime, quelle en est la première phrase ?
I. N.: « Merde à celui qui lit. »