Causette

“Je vis une opportunit­é fantastiqu­e, celle de me reconnecte­r à mon corps”

-

« Toute ma vie, j’ai marché. En ville, à la campagne ou durant mes expédition­s. Je mesure aujourd’hui ce que la marche m’a apporté sur tous les plans, physique, mental, affectif. J’ai toujours en mémoire les émotions que la marche, à la juste mesure du temps, avive. » L’explorateu­r Jean-Louis Étienne a publié, en octobre 2017, Dans mes pas, où il explique comment la marche lui a permis de s’affirmer tout au long de sa vie et a fait de lui un homme libre. Je pense à ces mots-là quand j’ai rendezvous avec Iris, par cette journée froide et ensoleillé­e, pour une balade dans un parc arboré. Car Iris est une passionnée de marche et de randonnée. Et une femme libre. À 39 ans, elle est chargée de communicat­ion et mère de famille célibatair­e. Ses enfants ont 9 et 12 ans. Je connais un petit peu Iris, car nous travaillon­s dans les mêmes locaux. Je la croise quasi quotidienn­ement depuis deux ans et je suis toujours impression­née par son sourire, son énergie, sa joie de vivre communicat­ive, et aussi, je l’avoue, par sa silhouette sportive et son look à la fois cool et sexy. Être à côté d’elle, lors de cette marche du sexe, m’a donné envie de marcher dans les pas d’une femme solaire et courageuse.

Je trouve toujours de la place, car je suis une femme sexuelleme­nt active. Je ne suis pas seulement une mère, j’ai des envies sexuelles ! Parfois, il arrive que je revoie mon ex : il y a une alchimie sexuelle entre nous. Alors, bien sûr, j’ai peu de temps. Surtout pour tout ce qui est « romantique ». Partir en week-end avec quelqu’un, par exemple, c’est très compliqué ! Je sais, quand je rencontre quelqu’un, que ça ne va pas être simple pour vivre ces moments à deux. [Elle se tait et regarde dans le vague, devant elle. Au milieu du parc, quelques parents avec des poussettes croisent des joggeurs.] Mais, en fait, c’est compliqué, car je ne sais pas si je veux être en couple avec quelqu’un en ce moment ! Limite si ça ne m’arrange pas d’être seule. C’est plus facile, plus pratique. Et tu sais pourquoi ? Parce qu’il y a huit mois je me suis fait opérer. Je me suis fait enlever la quasi-totalité de mes seins. [Je m’arrête et me retourne vers elle, les yeux écarquillé­s. Je ne le savais pas et ne l’avais pas remarqué.]

Newspapers in French

Newspapers from France