LA MAGIE LENTE
Une table, quelques chaises, une carafe d’eau : un cadre sans fard propice à l’intimité, à la libération de la parole. La Magie lente, expression empruntée à Freud, est un hommage à la cure psychanalytique. L’auteur, Denis Lachaud, a imaginé un cas, celui de M. Louvier. Diagnostiqué (à tort) schizophrène, il y a dix ans, cet homme en proie à ce qu’il prend pour des hallucinations décide de consulter un nouveau psychiatre. Commence alors, pour lui, un difficile parcours qui va, peu à peu, l’amener à exhumer un passé douloureux et, in fine, à se réconcilier avec lui-même, son enfance et sa vie d’adulte. Ce récit tendu, sans concessions, cru parfois, est porté par un acteur d’une intensité sidérante. Entre folie, colère et angoisse, Benoit Giros, seul en scène, nous embarque pour ce voyage au bout de la nuit, au terme duquel la vérité sera arrivée à la surface. Bouleversant.
Artephile, à 19 h 40.