PATTI SMITH FOREVER

Rockeuse, beatnik, activiste maniant un verbe politico-punk, Patti Smith a toujours proclamé son amour de la littérature (elle offre régulièrement des instants de lecture durant ses propres concerts) : Jean Genet, Mikhaïl Boulgakov, Allen Ginsberg et plus encore Arthur Rimbaud. Quand elle écrit, il est toujours question de fidélité (on se rappelle Just Kids, sur sa grande histoire avec Robert Mapplethorpe, National Book Award 2010). Ou d’obsession (littéraire), comme ici dans un court livre en trois panneaux. Autour de la nouvelle Dévotion, qui est le coeur du livre et lui donne son titre, on lira un long poème et, aussi, un journal intime d’une escapade parisienne récente. La microfiction, saisissante, est l’histoire d’une jeune patineuse (sur glace) qui vire au conte faustien. Le reste est hommages. Le tout s’adresse aux fans, certes, mais vaut mieux qu’un simple goodies.

Dévotion, de Patti Smith, traduit de l’américain par Nicolas Richard. Éd. Gallimard, 160 pages, 14,50 euros.

Dévotion, un voyage au coeur de l’imaginaire de l’artiste et de sonprocessus créatif.