DRÔLE DE ZIG
Son premier album, sur lequel trônait la chanson parfaite Anybody Gonna Move, avait déjà aimanté l’attention sur l’univers baroque de William Z Villain. Stonedigger, son second essai, confirme que les compositions et les arrangements de ce drôle de bonhomme originaire duWisconsin sont aussi inclassables et fascinants que sa voix et son chant. Quelque part entre blues, folk, rythmes caraïbéens, folklore méditerranéen ou des Balkans, les treize chansons pulvérisent les frontières et l’espace- temps. L’auditeur s’y promène dans les années 1920 pour croiser, quelques instants plus tard, une rythmique hip-hop prise d’assaut par des choeurs qui tombent des étoiles avant de danser un twist désarticulé. Pourtant, tout reste toujours cohérent. On découvre ici un de ces olibrius géniaux qui, parfois, prennent d’assaut le monde de la musique par la face nord. Pas la plus facile, certes, mais celle qui permet d’atteindre les sommets du bonheur pour un moment.
Stonedigger, de William Z Villain. Les Éditions Miliani.