Gynécos : crise de foi ?
Comment savoir si le gynéco que vous consultez pour une interruption volontaire de grossesse (IVG) vous accueillera avec bienveillance quand son représentant vous traite indirectement de meurtrière ? En sortant de sa réserve pour hasarder une comparaison effarante entre IVG et « homicide », le puissant président du Syndicat national des gynécos (Syngof), Bertrand de Rochambeau, a braqué les femmes, les féministes, mais aussi une partie de la gynécologie française. Ces paroles sont-elles représentatives de la profession ? Pourquoi les instances dirigeantes sont-elles encore majoritairement dirigées par une caste de « vieux mâles blancs » ? Cette sortie désastreuse aura au moins eu le mérite de lancer le débat sur la suppression de la clause de conscience spécifique à l’IVG. Et de faire bouger la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui a promis une enquête pour quantifier le recours à cette clause sur le territoire.