Les vraies QUESTIONS
Dans l’Ain, sept bébés sont nés sans mains ou bras entre 2009 et 2014. Leurs mamans ont-elles été exposées à des substances chimiques ou toxiques, comme celles utilisées dans l’agriculture ou l’élevage ? Pour le savoir, le ministère de la Santé a commandé, fin octobre, une étude à l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). « Reste à renforcer la surveillance des malformations des nouveau-nés sur l’ensemble de la France, seul un cinquième du territoire est aujourd’hui couvert » , insiste Michèle Rivasi, députée européenne EELV. « Si la mise en cause des pesticides devait être prouvée, la responsabilité incombe d’abord aux industriels et à l’État qui a mis sur le marché ces poisons mortels » , prévient-elle. De son côté, Emmanuelle Amar, directrice générale du Registre des malformations en Rhône-Alpes (Remera), qui a lancé l’alerte, avait demandé à ce que l’enquête soit « véritablement indépendante » . Tout le problème est là.