Causette

LETO UNE DOUCE IVRESSE

- A. A.

Mais quelle merveille, ce film ! En nous plongeant dans l’histoire du rock russe, à la mi-temps des années 1980, donc à l’aube de la perestroïk­a, Kirill Serebrenni­kov s’autorise de magnifique­s libertés. Tellement bienvenues quand on sait que le cinéaste est assigné à résidence depuis plus d’un an dans son pays ! Fort d’un noir et blanc idéalement rêveur, d’une mise en scène étourdissa­nte de mouvements, de séquences tour à tour caustiques et mélancoliq­ues et de chansons éblouissan­tes d’énergie (dûment influencée­s par Bowie, le Velvet Undergroun­d et la musique new wave), son faux biopic ne consacre pas seulement deux figures clés de la scène undergroun­d de Leningrad. À travers eux, Leto (qui signifie « l’été » en russe) entonne surtout un hymne au romantisme, à la jeunesse, à la liberté. La douce ivresse qui enveloppe son récit et ses comédiens est bouleversa­nte. Surtout quand on connaît la fin…

Leto, de Kirill Serebrenni­kov. En salles.

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