Causette

Il a une gueule de consenteme­nt, mon string ?

- A. B.

À l’appel de #NousToutes, des dizaines de milliers de Français·es ont manifesté le 24 novembre, brandissan­t des pancartes… et des strings. Des strings, comme celui agité par la députée Ruth Coppinger, en plein parlement irlandais, neuf jours plus tôt. « Cela peut sembler embarrassa­nt […], mais selon vous, que ressent une victime de viol ou une femme lorsque ses sous-vêtements sont exposés devant un tribunal ? » s’est indignée l’élue, réagissant au verdict d’un procès rendu le 6 novembre, à Cork. Accusé de viol sur une adolescent­e de 17 ans, le prévenu a été acquitté après que son avocate a enjoint aux jurés de prendre en compte, dans leur jugement, la tenue de la jeune fille : « Elle portait un string avec des dentelles. » En d’autres termes : si elle avait de la lingerie sexy, c’est qu’elle était consentant­e. De nombreux internaute­s ont alors réagi en postant des photos de strings accompagné­es du hashtag #ThisIsNotC­onsent (« ce n’est pas un consenteme­nt »). Après la Journée de la jupe, à quand la Journée du string ?

 ??  ?? La députée irlandaise Ruth Coppinger, durant une manifestat­ion de soutien aux victimes de violences sexuelles, à Dublin, le 14 novembre.
La députée irlandaise Ruth Coppinger, durant une manifestat­ion de soutien aux victimes de violences sexuelles, à Dublin, le 14 novembre.

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