DANS LES BRAS DE MORPHÉE
Et si les « digicaments » diminuaient nos prises de cachetons antalgiques et anxiolytiques ? C’est la promesse de la recherche et développement alliant santé et réalité virtuelle. Détente sur le billard. Une quinzaine de centres hospitaliers français sont d’ores et déjà pourvus de casques de réalité virtuelle pour diffuser l’application Blis, de l’entreprise sociale française L’Effet Papillon. Elle plonge le patient dans un dessin animé 3D « cromignon », avec vertes prairies, moutons gambadant et petite berceuse d’ambiance. Le dispositif apaise le patient et détourne son attention de l’acte médical ou chirurgical stressant grâce à un effet « du même niveau que celui de la transe hypnotique » . Utilisé pour l’heure en complément de soins anesthésiant, il pourrait à terme s’y substituer. Adieu les somnifères ? Le casque français UrgoNight a été sélectionné dans la catégorie « technologie enfilable » (notre traduction toute personnelle de wearable technology) au prestigieux salon CES, qui s’est tenu en janvier à Las Vegas. L’idée : utiliser la technologie du « neurofeedback jusqu’alors uniquement accessible aux cliniques et à la recherche sur le sommeil » pour « réapprendre à dormir » . Connecté à une application pour smartphone, le casque se porte dans la journée pour mesurer l’activité du cerveau, et ce dans le but de vous créer un entraînement personnalisé. L’entraînement – des jeux sur votre appli – est à réaliser avant de s’endormir. « Endormissement 40 % plus rapide et nombre de réveils nocturnes réduit de 53 % », assure la réclame. Pour ceux qui n’ont jamais cru en la camomille.