LES DRAPEAUX DE PAPIER
HYPERSENSIBLE
Un cinéma à fleur de peau : tel est le registre, pas simple, dans lequel le très jeune Nathan Ambrosioni (19 ans !) a choisi d’oeuvrer. Un culot payant. En dépit de quelques faiblesses scénaristiques, son premier film séduit par sa cohérence. Voire par sa rigueur. Les thèmes abordés ne se prêtent guère, il est vrai, à la facilité : Les Drapeaux de papier racontent le retour à la vie d’un ex-taulard et sa cohabitation compliquée avec une soeur cadette qui l’a à peine connu. Heureusement, la réalisation frémissante de Nathan Ambrosioni et l’interprétation hypersensible de Guillaume Gouix et Noémie Merland donnent des ailes au récit. Certes, très stylisé mais touchant.