Causette

Le questionna­ire de Woolf : Marina Rollman

- PROPOS RECUEILLIS PAR SARAH GANDILLOT

Elle a beau être suisse, elle n’en est pas moins drôle et le prouve régulièrem­ent sur France Inter dans La Bande originale, mais aussi sur scène dans un show au titre explicite : Un spectacle drôle. Elle y parle crossfit, vegan, féminisme, dépression et même de Natalie Portman.

CAUSETTE : Les livres marquants de la « bibliothèq­ue » de vos parents ?

Les BD : Tintin, Gaston MARINA ROLLMAN : Lagaffe et cie.

Les lieux de votre enfance ?

Genève et Le Lavandou, les balades M. R. : avec ma grand-mère, les magasins le samedi avec mes parents, manger des moules, des saucisses de Vienne et des pâtes au pesto.

Avec qui aimeriez-vous entretenir une longue correspond­ance ?

Michael Chabon 1, parce qu’il a l’air M. R. : sensible en plus d’être brillant et drôle.

Une grande histoire d’amour avec une personne du même sexe ?

Jameela Jamil 2 parce que si chouette. M. R. : Et cet accent ! Je meurs.

Que faites-vous dans vos périodes de dépression ?

Je vis la nuit et je dors le jour, je fume M. R. : beaucoup, je mange n’importe quoi et je jalouse les autres (ça passe par beaucoup de Wikipédia).

Que faites-vous dans vos périodes d’excitation ?

Je me lève avec le sourire, je vis dans M. R. : le moment, je vois du monde.

Votre remède contre la folie ?

En parler, se faire entourer, accomM. R. : pagner, soigner.

Vous créez votre maison d’édition. Qui publiez-vous ?

Mon amie Flavia, Zadie Smith 3, un M. R. : livre d’étiquette et de conseils de vie par ma grand-mère (l’autre), un livre d’art par Luke Edward Hall.

Vous tenez salon. Qui invitez-vous ?

RuPaul, Cher, Alec Baldwin, Christiane M. R. : Taubira, Jane Austen et Alain Chabat.

Le secret d’un couple qui fonctionne ?

La bienveilla­nce, ne jamais perdre de M. R. : vue qu’on ne devrait jamais se vouloir du mal. Même quand on s’engueule, même si on est triste, blessé, fâché. On doit vouloir, au final, se faire du bien. Si ce n’est plus le cas, alors il faut peut-être s’en aller.

LA chose indispensa­ble à votre liberté ?

Le temps de ne rien faire.

M. R. :

Le deuil dont vous ne vous remettrez jamais ?

Je pense qu’il n’est pas encore arrivé, M. R. : mais je dirais perdre des amies. Elles ne sont pas décédées, mais on s’est éloignées et ça me brise le coeur.

Votre phare dans la nuit ?

Un ego surdimensi­onné. M. R. :

À quoi reconnaît-on un ami ?

Aux raccourcis, se comprendre à M. R. : demi-mot, un bout d’expression qui évoque un fou rire, pouvoir croquer une situation en deux mots.

Quel est le comble du snobisme ?

C’est trop riche comme sujet, j’ai fait M. R. : mon TPE [travail personnel encadré, ndlr] sur la question. Faudra qu’on en discute plus longuement.

La plus belle façon de se donner la mort ?

J’ai pas du tout une approche romanM. R. : tique du suicide.

Qu’est-ce qui occupe vos pensées « nuit et jour » ?

En ce moment, l’arrivée d’un chien M. R. : dans ma famille !

Vous démarrez un journal intime, quelle en est la première phrase ?

« Tu as raison, tu as déjà pas assez de M. R. : choses à rendre en retard, c’est une bonne idée de se mettre à écrire des trucs que personne t’a demandé. » 1. Écrivain et scénariste américain. 2. Actrice et présentatr­ice de radio et de télévision britanniqu­e. 3. Écrivaine britanniqu­e.

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