La Loi du rêveur
Rêveur. Ce n’est ni un passe-temps ni une profession pour Daniel Pennac. C’est lui tout entier. Au début de son nouveau roman, La Loi du rêveur, il campe un petit narrateur de 10 ans qui, un jour, fait un drôle de rêve : une ville engloutie sous les eaux. Déterminé à tout décortiquer, à comprendre ce que ce rêve peut avoir de prémonitoire, quitte à y passer sa vie entière, ce gamin éclatant de drôlerie et de sagacité parvient, par la puissance de son imagination, à mener le monde en bateau : son meilleur ami, ses parents, des années plus tard son épouse, ses enfants... et, bien sûr, nous, ses lecteurs et lectrices. Blagueur devant l’éternel, Pennac nous raconte-t-il une histoire vraie, un rêve éveillé, ou entièrement réinventé ? Peu importe. Il profite surtout de cette fable exaltante pour rendre hommage à celui qu’il considère comme son maître en tout, le « champion des rêveurs », le cinéaste Federico Fellini. C’est une déclaration d’amour à l’art et à la littérature, à ces spectacles qui, comme le dit Fellini, commencent « dès qu’on ferme les yeux ».
La Loi du rêveur, de Daniel Pennac. Éd. Gallimard, 176 pages, 17 euros. Sortie le 3 janvier 2020.