Jacques Lecomte
Docteur en psychologie et auteur de Le monde va beaucoup mieux que vous ne le croyez !*
« J’ai créé le terme d’“opti-réalisme” pour distinguer l’optimisme béat (qui consiste à attendre que les choses se passent) et l’optimisme de l’engagement actif, qui est le registre dans lequel je me situe : oui, les choses peuvent aller mieux demain, à condition qu’on se retrousse les manches tous ensemble. Ce qui, aujourd’hui, implique de ne pas céder à la panique, de suivre les consignes données... Et c’est peut-être une opportunité, aussi, de nous faire réfléchir sur nous-mêmes et sur la société. Ce genre d’événement peut permettre de renouveler l’idée de fraternité. Je pense à une amie qui a créé une page Facebook « Remercions nos soignants », ou à cet ami qui s’est proposé de garder le fils de sa voisine infirmière. Et si, après ces événements, on créait des maisons de la fraternité, comme on a créé des maisons des jeunes et de la culture ? Ces lieux pourraient réunir des services sociaux, des associations, mais aussi des individus qui ont envie d’aider les autres. Pour qu’on ne se repose plus seulement sur la solidarité étatique, mais que l’on crée de nouvelles solidarités interpersonnelles. »
* Éd. Les Arènes, 2017.