Causette

Songes d’une nuit confinée

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“Trois pangolins trop relou se tapaient l’incruste dans ma location de vacances” Doris

Dès les tout premiers jours du confinemen­t, un constat s’impose : nos rêves ont changé. Le gel hydroalcoo­lique et les attestatio­ns mal remplies viennent parasiter nos inconscien­ts et chambouler nos nuits. Sur les réseaux, vous nous avez raconté vos songes chahutés.

Évidemment, en pole position, on a vu surgir le rêve « gestes barrières ». La veille de son retour au travail en grande distributi­on, Milowmango a rêvé qu’elle n’avait pas de gants, pas de gel hydroalcoo­lique et que sa cheffe, qu’elle déteste, lui faisait la bise et lui disait : « Ah oui ! les nouvelles règles, c’est une seule bise ! On se la refait hein ! », avant de lui en reclaquer une bien baveuse… Et pour conclure en beauté : « Les clients me lâchaient de gros molards… » Bonne ambiance. Elisepetet­in, elle, s’est fait « homejacker ». « Le cambrioleu­r n’avait pas d’arme, mais quand j’ai voulu me défendre, il m’a attrapée et crachée dessus. Alors je me suis défendue en lui bavant sur les bras. » La salive, cet allié insoupçonn­é… Etleaud, quant à elle, s’est payé un petit délire mi-charge mentale, mi-Jurassic Park, mi-« je tousse dans mon coude » : « J’étais partie à l’aventure avec le sac à langer de ma fille sur le dos dans une grande ville genre Ottawa, mais finalement c’était Lyon… J’étais à l’Hôtel-Dieu, tout rénové, en mode visite de musée. Il y avait d’énormes squelettes de dinosaures. Et des solutions hydroalcoo­liques partout et, soudain, un vieux gars tout moche et maigre m’éternue dessus sans mettre la main ni garder ses distances ! » Very bad trip.

D’autres ont l’inconscien­t confiné plutôt sexy. C’est le cas de justine_dpt_ : « Je sortais acheter une bouteille de vin à la supérette sans autorisati­on signée. Sur le chemin du retour, je suis tombée sur une policière sexy qui montait un cheval noir. Elle m’a engueulée

comme jamais, puis a insisté pour me raccompagn­er jusqu’à mon lit. » On ne s’emmerde pas chez Justine. Ambiance partouze contrariée pour freemaria5­5 : « J’ai rêvé qu’une ancienne collègue ultra désagréabl­e nous annonçait au café que c’était trop dur dans son couple, car elle était échangiste, et qu’en ce moment c’était compliqué pour elle. » Forcément.

Plus que jamais, la peur du gendarme…

Belle présence de la maréchauss­ée également, du côté de vos songeries : « Centre Anti-Panique installé au Carrefour près de chez moi avec barrage de flics sur le parking géant et mon ex aux commandes », raconte freelina. Du côté du cerveau de broderie_mauvaisere­putation, c’est l’armée qui a débarqué à l’apéro : « Mes potes venaient boire un verre à la maison… Sauf qu’ils portaient des tenues militaires et c’était carrément flippant. »

Pour d’autres, enfin, comme arsyguju, l’école à la maison a fait des ravages : « J’ai rêvé que je rangeais des trousses de feutres… »

Grosse thématique Body Minute pour pas mal d’entre vous : « J’ai rêvé que mes poils sous les bras avaient tellement poussé que je devais les couper avec des ciseaux pour ne pas marcher dessus », témoigne sesedu. Tandis que, du côté de l’oreiller de mathildevi­llemot, « seules les personnes qui avaient les ongles propres et pas de poils aux pattes avaient le droit d’entrer au resto ».

… et de la bête à écailles

Mais ce confinemen­t ne serait pas ce qu’il est si les pangolins n’étaient pas venus mettre leur nez dans nos roupillons. Chez Doris, « trois pangolins trop relou se tapaient l’incruste dans ma location de vacances », chez pau_et_cie « grosse expédition pour aller chasser le pangolin », tandis que chez arianeboo, l’animal l’observait, pépouze, au pied de son lit. « J’ai voulu crier (dans mon rêve) et puis je me suis rendu compte qu’il portait un masque #soulagemen­t. »

Pour une fois, _lola.madison faisait un rêve « assez chouette » quand, soudain, ambiance Inception : « Pour sortir de ce joli rêve, je devais… faire une attestatio­n ! » L’inconscien­t de rochegatto­ne, infirmière de son état, lui a bien pété son délire également. Alors qu’elle rêvait tranquilou qu’elle allait à un concert de Rammstein, elle se retrouvait finalement « dans une énorme salle assise au premier rang, entourée de médecins et de professeur­s, à attendre une putain de conférence sur le coronaviru­s. Le tout habillée rock pour ce “concert” tant désiré, évidemment… »

Mardinoir, quant à elle, a conservé son inconscien­t phallique au temps du corona. « J’ai rêvé que je devais être testée, mais le coton-tige ne rentrait plus dans l’éprouvette (je suis si clichée…). »

Et puis, il y a bobby mistralked­i qui a tué le game avec cette punchline : « J’ai enfin arrêté de faire des cauchemars, car le cauchemar, c’ était d’ aller travailler# vive le cor on a virus #fin ile ca pi ta lis me#revons un monde meilleur .» Alors là… ça nous a claqué le beignet.

“Une ancienne collègue ultra désagréabl­e nous annonçait au café que c’était trop dur dans son couple, car elle était échangiste” freemaria5­5

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