JULIA KERNINON
L’AVENTUREUSE
En sept ans et cinq romans, la trentenaire nantaise construit une oeuvre dense et lyrique. Liv Maria la voit gravir un échelon, avec une histoire aux grands vents pour conter le destin de son héroïne (Liv Maria Christensen). Née sur une île bretonne, amoureuse trahie à Berlin, voyageuse et éleveuse de chevaux au Chili, avant de connaître d’autres étapes que nous ne révélerons pas ici, ayant à voir avec un piège tendu par le destin. Aéré, tragique, porté par une écriture pointue, soutenu par une langue acidulée, ce roman est comme son personnage : libre, langoureux et exigeant. Rappelant aussi bien le travail de Véronique Ovaldé que ses maîtres William Faulkner ou
Jack London (Julia Kerninon a obtenu un doctorat en littérature américaine), ce livre est le plus beau de son autrice.
Liv Maria, de Julia Kerninon. Éd. L’Iconoclaste, 288 pages, 19 euros.