Et Cheyenne Carron créa L'apôtre
Au lendemain des attentats de Charlie et de l’hyper cacher, un film détonnant secouait le Landerneau cinématographique. L’apôtre, signé Carron, raconte la conversion au christianisme d’un jeune beur. Akim, issu d’une famille musulmane pratiquante, se destine à la vocation d’imam avec son frère Youssef lorsqu’une de ses voisines, soeur du prêtre, est égorgée à son domicile. Choqué par ce crime de sang-froid, Akim n’est pas moins bouleversé par l’attitude du curé en deuil, lequel décide de rester vivre près de la famille de l’assassin pour lui apporter sa consolation. Subjugué par une messe de baptême à laquelle l’invite un de ses amis, Akim embrasse progressivement la foi chrétienne, jusqu’à provoquer le courroux et les coups de son frère dès qu’il lui annonce sa rupture avec l’islam. Malgré son happy end improbable, L’apôtre a nourri les craintes des distributeurs qui l’ont tous boudé. Même pour la très catholique Cheyenne Carron, la pellicule sainte n’a pas fait de miracles… •