Féministes: seules contre tous!
Si la France a réussi à se relever de la crue de la Seine et des tempêtes de neige, survivra-t-elle à l'activisme des néoféministes ? Première surprise, nous apprenons sur le site de France 3 Bretagne qu'un « collectif basé à Vannes veut faire s’envoler le clitoris, notamment sur les réseaux sociaux. Il propose un défi artistique avec la possibilité de fabriquer soi-même son clito (en papier ou sous une autre forme). » Le produit de cette performance s'appelle « #Wonderclito ». Tout un poème ! Puisque, contrairement au clito, un phallus, ça trompe énormément, les amazones ont décidé de couper tout ce qui dépasse au cinéma. Dans la foulée de l'affaire Weinstein, des Femen ont tenté de prendre d'assaut la Cinémathèque française pour perturber la rétrospective Polanski. Sans succès. Puis, au même endroit, dans le viseur, le cinéaste lituanien Šarūnas Bartas, soupçonné d'abus sexuel sans qu'aucune plainte n'ait été déposée à son encontre, a essuyé l'attaque d'un quarteron féministe. Même Frédéric Bonnaud, directeur de l'établissement et ex-directeur des Inrocks, a dénoncé cette nouvelle loi des suspects : « Cinquante ans après 68, et alors qu’un révisionnisme artistique s’étale au grand jour dans toute son agressive absurdité, il est désormais fortement recommandé d’interdire. Malgré leurs dénégations tardives, c’est bien ce qu’exigeaient de nous les associations féministes. […] Nous n’avons pas cédé à cette demande d’interdiction comme forme de justice populaire. » Cela n'étonnera personne, mais le cinéma pornographique fait l'objet d'un pilonnage encore plus ciblé. À la cinémathèque de Toulouse, Brigitte Lahaie a été chahutée par un groupe de militantes qui a déployé une banderole contre le « fascisme légal » du hard. Clin d'oeil involontaire à son film culte Bordel SS, cette opération d'agit-prop a fait des petits. Car, à l'autre bout de la planète, sous la pression de Torquemadettes, un cinéma australien a été contraint d'annuler un événement autour du légendaire Deep Throat. Bref, ce que les bigots n'avaient pas réussi à obtenir dans les années 1970 est aujourd'hui réclamé par les bataillons du néoféminisme. Vivement la fin de ce mauvais film ! •