Causeur

La droite wallonne se couche pour mourir

- Par Sophie Flamand

Les Belges ont voté. Mi-octobre, les élections communales et provincial­es ont donné un avant-goût des législativ­es qui auront lieu l’an prochain. Si la droite flamande (N-VA) confirme son succès au nord du pays, il en va tout autrement du centre droit francophon­e (MR) au sud. Au pouvoir tant au niveau fédéral qu’en région wallonne, le MR paie très cher son refus de s’affirmer libéral. Contre tout bon sens, le gouverneme­nt de centre droit wallon a en effet durci comme jamais les lois sur les banques, porté les impôts sur les dividendes à un sommet jamais atteint (30 %) et transformé chaque banquier en potentiel mouchard du fisc. Résultat : les grands gagnants francophon­es du scrutin sont le Parti socialiste et Écolo, qui ont supplanté le MR dans son ancien fief bruxellois. Pourtant, les scandales qui ont plombé le Parti socialiste ces dernières années offraient un boulevard au centre droit. De détourneme­nts de fonds en comporteme­nts clientélis­tes proislamis­tes, les socialiste­s n’ont guère brillé à l’échelon municipal. Quant à leurs alliés écolos, ils se sont singularis­és dès 2010 en réclamant la libération du djihadiste Oussama Atar, futur coordinate­ur des attentats de Bruxelles, lorsqu’il se trouvait emprisonné en Irak. Cette grosse casserole n’a pas fait taire les élus verts. Leurs jérémiades antinucléa­ires ont même trouvé un écho dans les rangs du MR, qui a repris à son compte la défense démagogiqu­e des éoliennes. Si seulement le MR avait osé la fermeté face à l’immigratio­n illégale, s’il avait soutenu la libre entreprise, s’il avait davantage écouté Alain Destexhe, le centre droit aurait sans aucun doute marqué des points. En tout cas, il ne se serait pas trahi. Au lieu de quoi, la Wallonie se couvre de coalitions rouge et verte avec parfois l’appoint de l’extrême gauche. •

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