L'histoire de l'art, c'est toujours mieux quand on l'écrit soi-même
Dès son ouverture en 1977, le Centre Georges Pompidou (organisateur de l’exposition « Rouge ») se lance dans de grandes expositions visant, par leur taille et par leurs références internationales, à écrire d’une nouvelle façon l’histoire de l’art du xxe siècle. Il y a ainsi « Paris-berlin », « Paris-new York », etc. Magnifiques expositions au demeurant.
Cette façon de faire autorité est évidemment tout sauf neutre. Elle sert manifestement la sensibilité portée par le Centre Georges Pompidou et les projets de ses premiers dirigeants, comme Karl Pontus-hultén. Les amateurs d’art des périodes concernées auraient cependant été très surpris de voir apparaître tant d’inconnus et de ne pas trouver trace des artistes considérés comme majeurs en leur temps, tel Despiau, expurgé de « Paris-paris » en 1981.
Avec l’actuelle exposition «Rouge», on se souvient surtout de «Paris-moscou» qui, en 1979, met en histoire les avant-gardes russes exhumées d’un profond oubli peu avant. Le problème est peut-être justement qu’en quarante ans le regard sur cette période de l’histoire ne s’est guère élargi. •