Jouer, c'est un combat !
Causeur : Votre désir ?
Philippe Caubère : Que la salle soit pleine !
C. – Où en êtes-vous en politique ?
Ph. C. – J’ai voté Macron à la présidentielle, je ne m’en cache pas.
C. – Vraiment ?
Ph. C. – Pas le choix.
C. – Alors ?
Ph. C. – Je n’attendais rien. Sur certains sujets, Macron ne s’en sort pas si mal. Sur d’autres, je suis atterré.
C. – Vous n’êtes plus de gauche ?
Ph. C. – Ha ! Ha ! Je ne suis plus de gauche, parce que je suis (encore) de gauche, comme dirait Alain Finkielkraut.
C. – Vous défendez toujours la prostitution ?
Ph. C. – Je ne fréquente plus de prostituées, mais je n’ai pas changé d’avis. Je les aime, je les défends, je les admire. Vous avez lu La Maison d’emma Becker ?… La prostitution, vous savez, cela va bien au-delà du sexe ! Pour moi, c’est plus énigmatique que ce qui n’est qu’un motif romanesque chez Maupassant ou social avec Zola. C’est une expérience.
C. – En avril 2018, vous avez été accusé de viol. Un an plus tard, la plainte contre vous a été classée sans suite par le parquet de Créteil. Un commentaire ?
Ph. C. – Que vous dire ? Aux yeux de l’opinion, quand vous êtes accusé, vous êtes déjà coupable. Quand vous êtes blanchi, vous êtes encore coupable d’avoir été blanchi ! Comme la tournée qui était prévue en 2018 a été annulée, cela m’a donné tout le temps d’écrire mon livre...
C. – Un projet ?
Ph. C. – Oui ! Les Lettres de mon moulin d’alphonse Daudet au théâtre La Condition des soies, à Avignon cet été. Jouer, c’est un combat ! Vous viendrez ?
C. – Avec joie.