D’une étoile l’autre

Le ballet emblématique revient au palais Garnier. A compléter par un Giselle(s) contemporain ?

Giselle, ballet phare du romantisme. Le prince Albrecht, fiancé à Bathilde, se déguise en villageois pour conquérir une belle paysanne qui perdra la raison et la vie, en apprenant d’Hilarion, garde-chasse jaloux, la trahison de celui qui l’a séduite. Le second acte se poursuit la nuit chez les « wilis », créatures fantomatiques issues des légendes germano-slaves, que Théophile Gautier emprunta au poète Heinrich Heine. Plongée dans l’univers des tutus en mousseline de soie blanche, spectres de la forêt hantée… L’oeuvre, emblématique du répertoire de l’Opéra de Paris où elle fut créée en 1841, est reprise pour 23 représentations avec huit couples de solistes en alternance : Myriam Ould-Braham (qui fera ses adieux officiels au Ballet de l’Opéra de Paris le 18 mai) et Paul Marque, Bleuenn Battistoni (sacrée danseuse étoile le 26 mars dernier) et Marc Moreau, Dorothée Gilbert et Guillaume Diop, Sae Eun Park et Mathias Heymann, Hannah O’Neill et Germain Louvet, Marianela Nuñez (artiste invitée) ou Dorothée Gilbert et Hugo Marchand, Inès McIntosh et Andrea Sarri. Une déclinaison de la danse classique à ne pas manquer. Anachronique, Giselle ? Que nenni. Actuellement en tournée, le ballet contemporain pour 18 danseurs Giselle(s), de Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault, le confirme par ailleurs, en développant une « vision féministe du ballet romantique à l’image des tensions hommes-femmes au sein de notre société ». Alors on danse! • Ballet en deux actes de Jean Coralli et Jules Perrot. Musique d’Adolphe Adam. Livret de Théophile Gautier et Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges. Adaptation de Patrice Bart et Eugène Polyakov. Décors et costumes d’Alexandre Benois. Direction musicale de Patrick Lange. Durée : 2 h 10 (avec entracte). Tarifs : de 10 à 170 euros. Du 29 avril (avant-première jeunes -28 ans) au 1er juin, à 19 h 30. Matinée le dimanche 5 mai, à 14 h 30. Palais Garnier (Paris IXe). Tél. : 08-92-89-90-90. operadeparis.fr

Représentation en 2020, à l’Opéra de Paris. Le second acte se poursuit la nuit chez les « wilis », créatures fantomatiques issues des légendes germano-slaves.