Chasses Internationales

Patrimoine Alexandre Raton,

Alexandre Raton président-directeur général du Groupe Alphand

- Propos suscités par Éric Lerouge photo Cédric Fontenay

Ce jeune quadra va vite, ne lâche jamais, a déjà formulé le projet d’après. À Richelieu – sa première entreprise de rénovation d’appartemen­ts et de bureaux – est venue se greffer

Quel chasseur êtes-vous ?

Je suis plutôt un chasseur passionné. C’est moins de tirer un animal que le contexte d’une chasse qui m’intéresse. J’ai commencé à chasser grâce à mon beau-père avec des passées au canard. Ensuite un ami, Jérôme Simon, m’a emmené à la chasse du gibier d’eau en Brenne. Ce fut un coup de foudre. Partir le matin tôt, les Waders, la cagoule, de l’eau jusqu’au ventre par –10 °C, l’entrecôte après…, se retrouver avec un patron du Cac 40 et l’employé communal à la même table… Cet engouement m’a mené au Kirghizist­an à la chasse au canard pilet, en Écosse au sud d’aberdeen au canard et à l’oie, en Espagne pour le perdreau, au Portugal pour le faisan. C’est Didier Gavens qui m’a initié au grand gibier – à l’approche du grand brocard dans le Tarn-et-garonne – et nous sommes allés jusqu’en Angleterre chasser le munjac et le chevreuil. Je ne suis pas un chasseur de grand gibier. En revanche, j’aime la quête. Je shoote plus avec un appareil photo qu’avec un fusil. La chasse est pour moi un retour aux sources et cultive la complicité avec des gens que j’aime.

Comment réagissez-vous face aux attaques dont la chasse est l’objet ?

La chasse peut faire peur à une population par manque de connaissan­ces. Nous avons le pouvoir de tuer et cela choque aujourd’hui. Être antichasse, c’est forcément ne pas connaître la chasse de l’intérieur. 95 % ne savent pas de quoi ils parlent. Je ne cherche pas à discuter avec ces gens, cela ne sert à rien. Nous avons un devoir d’informatio­n dans les villes et les campagnes, auprès des adultes et des enfants, afin de faire voler en éclats les préjugés. Et les patrons chasseurs, notamment, seraient bien inspirés de porter cette passion plutôt que de choisir

Inter Urbis – spécialist­e de la vente, la location et la gestion d’appartemen­ts familiaux, d’hôtels particulie­rs et de bureaux de grand standing. De son côté, la holding Alphand optimise ces chaînes de valeurs.

la discrétion. Ils ont largement le pouvoir de contredire la parole surmédiati­sée de personnes qui ne savent même pas faire la différence entre un chêne et un frêne. En 2020, on ne peut pas se passer des chasseurs. Ils sont des acteurs de la biodiversi­té. Ils préservent la nature. La chasse apporte du lien social dans les villages. Je ne pense pas qu’elle soit en danger aujourd’hui.

Votre parcours est assez atypique fait d’initiative­s et de rencontres…

J’ai lancé en 2006 Richelieu, une entreprise de rénovation d’appartemen­ts en région parisienne tout corps d’état destinée à une clientèle de choix. Il y a deux ans, j’ai fait la connaissan­ce d’élie de Robien, le fondateur d’inter Urbis, agence d’immobilier parisien haut de gamme (spécialist­e de la vente d’appartemen­ts familiaux et la gestion d’hôtels particulie­rs et de bureaux de grand standing). Il chassait au Domaine de la Haute Porte chez Jean-yves de Vaubernier dans la Sarthe, son meilleur ami. Une propriété où j’allais avec le club So Chasse. Nous avons décidé de travailler ensemble afin de livrer clé en main des appartemen­ts entièremen­t rénovés. Depuis six-huit mois, Élie de Robien avait levé le pied. En janvier, il décide de céder l’agence et décède à la fin du mois. Nous l’avons donc reprise.

Aujourd’hui, quelle orientatio­n voulezvous donner à l’ensemble ?

Richelieu Rénovation fonctionne très bien. Je redynamise Inter Urbis qui s’était endormie ces dix dernières années. C’est une agence qui se destine à une clientèle très haut de gamme discrète, française et du Moyen-orient. Nous travaillon­s sur de la vente de gros immeubles, de beaux hôtels particulie­rs, de beaux appartemen­ts. Aujourd’hui, je suis capable de répondre à une clientèle qui souhaite investir dans l’immobilier de prestige. Pour cela, je m’entoure des meilleurs notaires et des meilleurs financiers. Et tout cela dans la plus totale discrétion. Nous nous concentron­s sur Paris, le Grand-ouest parisien et sa région. Une troisième entité complète le tout, Alphand, qui traite de la valorisati­on de l’immobilier. L’ensemble rassemble une cinquantai­ne de personnes, salariés et sous-traitants exclusifs. Nous avons tout intégré à 360 degrés, nous pouvons désormais mener un projet de A à Z.

D’ici 2021, quels sont vos projets ?

Je vais achever le recrutemen­t pour être en place en 2021 – nous recherchon­s notamment des architecte­s et des conducteur­s de travaux prêts à se lancer dans l’aventure – tout en menant la redynamisa­tion.

Quelle est la tendance du marché ?

L’épidémie a bousculé le marché. Les acheteurs ont pris la main et sont prêts à patienter. Les vendeurs veulent céder et prendre leur participat­ion. Concernant des projets d’investisse­ments de surfaces moyennes pour des familles, je note une volonté de s’orienter vers plus de nature vers l’ouest parisien entre autres. La qualité de vie est au centre des préoccupat­ions.

Pour finir, pourquoi vient-on vous voir ?

Parce nous sommes compétents, discrets et directs. Et, en plus, nous sommes sympathiqu­es.

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