Jean Dunand

La préface de Jean-luc Tahon-dunand intitulée « Jean Dunand, mon grand-père » est à elle seule un portrait esquissé d’un trait adroit. Ses « mains carrées de sculpteur, qui avaient aussi à mes yeux des pouvoirs extraordinaires, savaient tout faire, aussi bien saisir le marteau du dinandier et frapper le métal, que tenir le pinceau à trois poils pour tracer, à la laque, le motif le plus fin sur un vase. »

J’ai fait la connaissance de l’oeuvre de Jean Dunand (1877-1942) grâce à sa Conquête du cheval, mural du fumoir des premières classes du paquebot Normandie, laque or, gravée de couleur. Cette figure du mouvement Art Déco se distingua par de multiples talents comme le signale son petit-fils. Il fut tout autant sculpteur, orfèvre, dinandier, laqueur, relieur que décorateur. Il comptait aussi de nombreuses et grandioses réalisations d’art animalier

– le grand invité du mouvement Art Déco – comme cette chambre à coucher de boiserie à motifs de biche, ce vase obus aux antilopes, ce coffret panthère… Ce magnifique ouvrage signé Amélie Marcilhac, experte dans les arts décoratifs, et de son papa Félix disparu en début d’année, expert de l’art nouveau et de l’art Déco, doit figurer dans toutes les bibliothèques d’amateur et collectionneur d’art Déco.

■