Une propriété en Afrique du Sud
Domaine de chasse et d’escapade
Après l’espagne et la Roumanie, en route avec International Sporting Properties pour l’afrique du Sud. En une quarantaine d’années, cette propriété – en vente –, située dans la province du Limpopo au nord-est, a été aménagée en fondant l’habitat dans le paysage. Ces espaces sauvages préservés exhalent une émanation digne d’une fresque de cinéma à destination de la chasse, la chasse photographique
Un labyrinthe minéral et végétal défile devant nous à travers une herbe pâle, brune, de chaque côté de la piste de latérite. Nous sommes à trois cent cinquante kilomètres de Johannesbourg tout au nord. Il suffit de moins de quatre heures par la route pour rallier le domaine. Tout près, à l’ouest se trouve le Botswana, bien plus éloigné au nord le Zimbabwe et à l’est le parc national Kruger. Pour avoir une vision plus générale, la propriété est située dans l’extrême nord-est de l’afrique du Sud et, plus précisément, dans le district de Waterberg dans la province du Limpopo. La (petite) ville la plus proche, Lephalale, est à une trentaine de kilomètres.
Après le bitume, ce sont seulement une quarantaine de kilomètres de piste qui mène à la ferme principale, la Spektakel Farm. Le domaine en compte dix en tout parmi lesquelles la Richmond Farm, la Gotha Farm et la De Hoop Farm. Nous reviendrons sur elles un peu plus loin. Pour l’instant, le bushveld typique de la région nous environne. Il est un spectacle en soi. Ces étendues sont parsemées de denses bosquets d’arbres et de grands arbustes. L’herbe est généralement de bonne hauteur et sèche. Nous sommes en hiver, qui correspond à la saison sèche dans la majeure partie de l’afrique australe. La température moyenne annuelle est de 21,9 °C et les précipitations moyennes annuelles sont de 391millimètres et se concentrent entre les mois de novembre à mars.
Ces zones préservées sont les refuges de grands mammifères, tels que le rhinocéros blanc et noir, la girafe, le gnou bleu, le grand koudou, l’impala et une variété d’autres antilopes. Durant la portion finale, par trois fois, nous avons entrevu des animaux. De temps à autre, une montagne escarpée complètement plate en son sommet fait jour au beau milieu de l’immensité, comme de grosses molaires, laissant apparaître des falaises ocre. Ce sont des mesas comme il est possible d’en voir dans le sud-ouest des États-unis (Nouveaumexique, Colorado, Idaho ou par exemple Utah). Elles ont résisté à une érosion fluviale très ancienne et demeure les vigies de ce sanctuaire naturel. Ces incongruités participent de la beauté brute de ce territoire.
L’actuel propriétaire, captivé par l’afrique et l’afrique du Sud en particulier, a commencé à construire ce domaine il y a une bonne quarantaine d’années, parcelle après parcelle. Il compte aujourd’hui 8 300 hectares entièrement clos, de savane constituée de prairies et de forêts semi-caduques. Un maillage de ruisseaux sur une partie du domaine alimente des zones marécageuses très fréquentées
par les animaux à certaines heures de la journée. Et, à l’est, la propriété comporte même un grand plan d’eau permanent où la vie est tout aussi animée.
À l’entrée de la Spektakel Farm, devant le porche en toit de chaume flotte les drapeaux sud-africain, américain et belge. Nous parvenons au lodge lui aussi en toit de chaume fondu dans la végétation et les jardins environnants tous très soignés. Les régisseurs ont un sens inné de l’accueil. Première visite. La règle d’or est le confort: salle à manger, bar, salon, cheminée, bungalows (en tout quatre chacun avec sa salle de bains privative) permettant de loger jusqu’à douze personnes, une maison de quatre chambres, piscine située dans un grand espace de terrasse avec un premier lapa couvert, espace détente avec salon, bar, salle à manger et second lapa semi-fermé avec terrasse extérieure. Si l’avant-scène impressionne, les coulisses ne déjugent les premiers sentiments : cuisine avec chambre froide, arrière-cuisine, salle de stockage, bâtiment dédié à la blanchisserie, buanderie… Non loin est installé le quartier du personnel. Partout des parkings (pour voiture et car), des pièces
de rangement, des garages, un bâtiment destiné à la préparation des trophées et à la taxidermie composé de deux chambres froides, un hangar de dépouillement, une salle de stockage des trophées, un atelier avec une autre zone de stockage, un stand de tir, un héliport… Les trois autres fermes du domaine jouissent des mêmes installations en modèles réduits puisque Spektakel Farm, la maison mère, est le lieu de villégiature des chasseurs et de leur famille. L’une d’elles dispose même d’un terrain de tennis…
Attenant à la ferme principale a été installé l’enclos pour rhinocéros, réunis ici afin qu’ils ne soient pas les victimes des braconniers. À noter qu’à l’origine, la propriété a d’abord été un lieu de conservation du rhinol’an Le propriétaire, conscient du déclin de l’animal dans les années 1970-1980, oeuvra à la conservation de cette espèce en prenant part à différents programmes.
Mais venons-en à la chasse. Avec la revente d’animaux, elles représentent la majeure partie des revenus de la propriété. En octobre de dernier, il a été procédé à un comptage des populations. Vingt-quatre espèces chassables pour un total de trois mille animaux ont été dénombrées. Koudou, impala, nyala, éland, phacochère, zèbre de Burshell, cobe à croissant, gnou bleu… en sont la colonne vertébrale mais il a été aussi recensé des éléphants, des hippopotames, des bubales rouges, des oryx, des girafes, des crocodiles, des céphalophes communs… Arrêtons-là ce catalogue qui donne une idée de la variété de la vie animale sur le domaine. Jusqu’à ce jour, la chasse aux trophées a seulement été commercialisée aux États-unis. La chasse peut clairement être développée en Europe et la vente d’animaux dynamisée ce qui permettrait d’accroître sérieusement les revenus annuels.
Si la Spektakel Farm dispose de toute l’infrastructure pour prendre en charge le gibier et l’amener jusqu’à la taxidermie, elle est dotée de guides de chasse professionnels et de pisteurs qui encadrent et mènent les chasses dans les règles de l’art. La chasse, l’évasion et la détente sont les vocations premières du domaine mais il est à préciser que des safaris-photos sont également proposés, la nature y étant ici sauvage à souhait.
Avant de conclure, il est utile de préciser que l’ensemble est entre les mains de personnes qualifiées et sérieuses. Et, parenthèse fort appréciable, les cuisines sont tenues par un chef qui maîtrise son sujet et tout particuliècéros.
rement les cuissons des viandes de gibiers chassés.
En vente, ce songe sud-africain est une réalité blottie dans le bushveld dont la magie vous captive le premier jour et pour le restant de votre vie. C’est son charme naturel. Allez savoir pourquoi, ici particulièrement comme en quelques lieux privilégiés en Afrique dont vous avez certainement les images en tête, les soleils couchants sont toujours plus chargés d’émotion que les soleils levants.
n