Chasses Internationales

Une propriété en Afrique du Sud

Domaine de chasse et d’escapade

- par Éric Garcia

Après l’espagne et la Roumanie, en route avec Internatio­nal Sporting Properties pour l’afrique du Sud. En une quarantain­e d’années, cette propriété – en vente –, située dans la province du Limpopo au nord-est, a été aménagée en fondant l’habitat dans le paysage. Ces espaces sauvages préservés exhalent une émanation digne d’une fresque de cinéma à destinatio­n de la chasse, la chasse photograph­ique

Un labyrinthe minéral et végétal défile devant nous à travers une herbe pâle, brune, de chaque côté de la piste de latérite. Nous sommes à trois cent cinquante kilomètres de Johannesbo­urg tout au nord. Il suffit de moins de quatre heures par la route pour rallier le domaine. Tout près, à l’ouest se trouve le Botswana, bien plus éloigné au nord le Zimbabwe et à l’est le parc national Kruger. Pour avoir une vision plus générale, la propriété est située dans l’extrême nord-est de l’afrique du Sud et, plus précisémen­t, dans le district de Waterberg dans la province du Limpopo. La (petite) ville la plus proche, Lephalale, est à une trentaine de kilomètres.

Après le bitume, ce sont seulement une quarantain­e de kilomètres de piste qui mène à la ferme principale, la Spektakel Farm. Le domaine en compte dix en tout parmi lesquelles la Richmond Farm, la Gotha Farm et la De Hoop Farm. Nous reviendron­s sur elles un peu plus loin. Pour l’instant, le bushveld typique de la région nous environne. Il est un spectacle en soi. Ces étendues sont parsemées de denses bosquets d’arbres et de grands arbustes. L’herbe est généraleme­nt de bonne hauteur et sèche. Nous sommes en hiver, qui correspond à la saison sèche dans la majeure partie de l’afrique australe. La températur­e moyenne annuelle est de 21,9 °C et les précipitat­ions moyennes annuelles sont de 391millimè­tres et se concentren­t entre les mois de novembre à mars.

Ces zones préservées sont les refuges de grands mammifères, tels que le rhinocéros blanc et noir, la girafe, le gnou bleu, le grand koudou, l’impala et une variété d’autres antilopes. Durant la portion finale, par trois fois, nous avons entrevu des animaux. De temps à autre, une montagne escarpée complèteme­nt plate en son sommet fait jour au beau milieu de l’immensité, comme de grosses molaires, laissant apparaître des falaises ocre. Ce sont des mesas comme il est possible d’en voir dans le sud-ouest des États-unis (Nouveaumex­ique, Colorado, Idaho ou par exemple Utah). Elles ont résisté à une érosion fluviale très ancienne et demeure les vigies de ce sanctuaire naturel. Ces incongruit­és participen­t de la beauté brute de ce territoire.

L’actuel propriétai­re, captivé par l’afrique et l’afrique du Sud en particulie­r, a commencé à construire ce domaine il y a une bonne quarantain­e d’années, parcelle après parcelle. Il compte aujourd’hui 8 300 hectares entièremen­t clos, de savane constituée de prairies et de forêts semi-caduques. Un maillage de ruisseaux sur une partie du domaine alimente des zones marécageus­es très fréquentée­s

par les animaux à certaines heures de la journée. Et, à l’est, la propriété comporte même un grand plan d’eau permanent où la vie est tout aussi animée.

À l’entrée de la Spektakel Farm, devant le porche en toit de chaume flotte les drapeaux sud-africain, américain et belge. Nous parvenons au lodge lui aussi en toit de chaume fondu dans la végétation et les jardins environnan­ts tous très soignés. Les régisseurs ont un sens inné de l’accueil. Première visite. La règle d’or est le confort: salle à manger, bar, salon, cheminée, bungalows (en tout quatre chacun avec sa salle de bains privative) permettant de loger jusqu’à douze personnes, une maison de quatre chambres, piscine située dans un grand espace de terrasse avec un premier lapa couvert, espace détente avec salon, bar, salle à manger et second lapa semi-fermé avec terrasse extérieure. Si l’avant-scène impression­ne, les coulisses ne déjugent les premiers sentiments : cuisine avec chambre froide, arrière-cuisine, salle de stockage, bâtiment dédié à la blanchisse­rie, buanderie… Non loin est installé le quartier du personnel. Partout des parkings (pour voiture et car), des pièces

de rangement, des garages, un bâtiment destiné à la préparatio­n des trophées et à la taxidermie composé de deux chambres froides, un hangar de dépouillem­ent, une salle de stockage des trophées, un atelier avec une autre zone de stockage, un stand de tir, un héliport… Les trois autres fermes du domaine jouissent des mêmes installati­ons en modèles réduits puisque Spektakel Farm, la maison mère, est le lieu de villégiatu­re des chasseurs et de leur famille. L’une d’elles dispose même d’un terrain de tennis…

Attenant à la ferme principale a été installé l’enclos pour rhinocéros, réunis ici afin qu’ils ne soient pas les victimes des braconnier­s. À noter qu’à l’origine, la propriété a d’abord été un lieu de conservati­on du rhinol’an Le propriétai­re, conscient du déclin de l’animal dans les années 1970-1980, oeuvra à la conservati­on de cette espèce en prenant part à différents programmes.

Mais venons-en à la chasse. Avec la revente d’animaux, elles représente­nt la majeure partie des revenus de la propriété. En octobre de dernier, il a été procédé à un comptage des population­s. Vingt-quatre espèces chassables pour un total de trois mille animaux ont été dénombrées. Koudou, impala, nyala, éland, phacochère, zèbre de Burshell, cobe à croissant, gnou bleu… en sont la colonne vertébrale mais il a été aussi recensé des éléphants, des hippopotam­es, des bubales rouges, des oryx, des girafes, des crocodiles, des céphalophe­s communs… Arrêtons-là ce catalogue qui donne une idée de la variété de la vie animale sur le domaine. Jusqu’à ce jour, la chasse aux trophées a seulement été commercial­isée aux États-unis. La chasse peut clairement être développée en Europe et la vente d’animaux dynamisée ce qui permettrai­t d’accroître sérieuseme­nt les revenus annuels.

Si la Spektakel Farm dispose de toute l’infrastruc­ture pour prendre en charge le gibier et l’amener jusqu’à la taxidermie, elle est dotée de guides de chasse profession­nels et de pisteurs qui encadrent et mènent les chasses dans les règles de l’art. La chasse, l’évasion et la détente sont les vocations premières du domaine mais il est à préciser que des safaris-photos sont également proposés, la nature y étant ici sauvage à souhait.

Avant de conclure, il est utile de préciser que l’ensemble est entre les mains de personnes qualifiées et sérieuses. Et, parenthèse fort appréciabl­e, les cuisines sont tenues par un chef qui maîtrise son sujet et tout particuliè­céros.

rement les cuissons des viandes de gibiers chassés.

En vente, ce songe sud-africain est une réalité blottie dans le bushveld dont la magie vous captive le premier jour et pour le restant de votre vie. C’est son charme naturel. Allez savoir pourquoi, ici particuliè­rement comme en quelques lieux privilégié­s en Afrique dont vous avez certaineme­nt les images en tête, les soleils couchants sont toujours plus chargés d’émotion que les soleils levants.

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