Une autre voix

Au début, sortirent trois livres d’une rencontre au sommet : Tibet, minéral animal et Tibet, promesse de l’invisible chez Kobalann en 2018 et la Panthère des neiges chez Gallimard en 2019, couronné du Prix Renaudot. À l’origine de cette germination, le photographe animalier de talent, Vincent Munier, avait interpellé l’écrivain non moins talentueux, Sylvain Tesson :

– Tesson! Je poursuis une bête depuis six ans, dit Munier. Elle se cache sur les plateaux du Tibet. J’y retourne cet hiver, je t’emmène. – Qui est-ce ? – La panthère des neiges. Une ombre magique ! – Je pensais qu’elle avait disparu, dis-je.

– C’est ce qu’elle fait croire.

À l’issue de ces deux années de production intellectuelle, nous pensions tout savoir sur

Panthera uncia même si des lacunes subsistaient (lire la Lettre ouverte de Renaud du Desgrées du Loû, Chasses Internationales n° 17). C’était sans compter le regard qui accompagna nos deux protagonistes au nord de l'himalaya, derrière sa caméra. Ce regard, silencieux et délicat, est celui de Marie Amiguet, la compagne de Vincent Munier. Après sa licence de biologie et de multiples voyages à travers le monde, cette jeune femme a vite compris qu’elle avait une vie à bâtir de documentariste animalier.

La Panthère des neiges, qui s’ajoute à ces trois précédentes réalisations, relate l’affût mené sur les hauts plateaux tibétains de Vincent Munier et Sylvain Tesson.

Je suis assis dans l’obscurité de la magnifique salle du Max Linder Panorama à Paris pour l’avant-première. La première scène: une attaque de loup sur un troupeau de yaks. Renversant, déjà !

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La Panthère des neiges, un film de Marie Amiguet et Vincent Munier, en salle le 15 décembre.