Chasses Internationales

“La chasse va être expliquée”

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Il est, depuis septembre, le successeur de George Aman qui présidait le CIC depuis 2016. Une de ses missions premières et de taille ? Démontrer au plus grand nombre que la chasse et les chasseurs sont des acteurs actifs de l’écologie de terrain et non les ennemis de la nature.

Pourquoi la chasse est-elle plus que jamais attaquée?

L’urbanisati­on détache les gens de la vie rurale et des réalités qui l’accompagne­nt. Les citadins mangent de la viande mais ils ne prennent pas la peine de savoir d’où elle vient et dans quelles conditions les animaux ont été élevés. J’ajouterai que les activistes antichasse, sur les réseaux sociaux, jettent un voile de soupçon et de discrédit sur les chasseurs et les méthodes de chasse, faisant ainsi de la chasse une cible à abattre parce qu’elle ne coïncidera­it pas à notre époque. Les réponses de certains scientifiq­ues seront préférées à d’autres et, dans tous les cas, l’émotion dictera la pensée. Ce schéma est en place et beaucoup, aujourd’hui, gagnent leur vie par le simple fait d’être antichasse.

Quand avez-vous décidé de prendre la présidence du CIC ?

J’ai rejoint le CIC il y a trente ans à la suite de mon père et de mon oncle. J’étais actif en tant que chef de la délégation autrichien­ne et en tant que vice-président avant que l’assemblée générale me désigne en septembre dernier pour en prendre la tête.

Comment faire entendre la voix du CIC dans les cercles décisionna­ires sur la biodiversi­té?

Les chasseurs passent – gratuiteme­nt – d’innombrabl­es heures à améliorer la biodiversi­té. Ils protègent les espèces, gèrent des espaces, ils plantent des haies pour recréer du couvert, ils entretienn­ent des zones humides ou créent des points d’eau ou des mares par exemple… Leur action est patente, valorise et aide la nature. Il reviendrai­t d’écouter la voix des chasseurs sur le thème de la biodiversi­té. Cela relève du bon sens.

Quels sont les projets du CIC en 2022?

La prochaine assemblée générale en juin à Riga en Lettonie se concentrer­a sur la communicat­ion. Nous voulons faire comprendre au monde non-chasseur et aux politiques que sept millions de chasseurs en Europe rendent un service à la nature et à la société. Cela en améliorant la biodiversi­té, en gérant la faune, en prévenant les dommages et en apportant des aliments sains sur nos tables.

Enfin, quels sont vos territoire­s de chasse?

La chasse en montagne a ma préférence bien qu’elle soit difficile. Cette quête demeure la plus belle et la plus enrichissa­nte. J’aime la pratiquer chez moi en Autriche, mais aussi chasser partout dans le monde. Partir avec un sac à dos, à pied ou à cheval, dormir dans la nature… me procurent une joie intense. Mais j’apprécie également chasser le plus petit gibier.

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