Chasses Internationales

Dans la ligne de mire

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Le ministère de l’agricultur­e a publié le 23 février, veille de l’ouverture du 60e Salon de l’agricultur­e, le Plan loup 2024-2029 ainsi que deux arrêtés – l’un concernant les autorisati­ons de tir et l’autre l’indemnisat­ion des éleveurs en cas d’attaque. Pour Marc Fesneau, le ministre de l’agricultur­e, ce plan vise un « rééquilibr­age » entre deux réalités : « Celle de la conservati­on de l’espèce, qui est désormais assurée et [celle de] l’augmentati­on des attaques de loups qui mettent en danger les activités d’élevage ». Rappelons que l’augmentati­on du nombre de loups en France (430 en 2018 à plus de 1100 aujourd’hui) et en Europe (20000 dans vingt-trois États) est notamment due au fait que l’espèce est « strictemen­t protégée » depuis 1979 par la Convention de Berne.

Le nouveau plan loup précise que les éleveurs et les chasseurs

pourront être équipés de matériel de détection thermique – mais pas de carabines à lunettes thermiques, celles-ci étant strictemen­t réservées aux lieutenant­s de louveterie et aux agents de L’OFB. Les autorisati­ons de tir seront plus rapides à obtenir, puisque les éleveurs pourront les demander dès la première attaque, avec un délai de réponse de 48 heures maximum. Le plafond de tir reste, lui, inchangé à 19 % de la population totale (soit 209 animaux aujourd’hui). Un certain nombre de mesures d’aides aux éleveurs pour se doter de moyens de protection des troupeaux (clôtures électrifié­es, matériels d’effarouche­ment, chiens de troupeau…) et une augmentati­on des barèmes d’indemnisat­ion sont actés.

La prochaine étape aura lieu à l’échelle européenne sur un éventuel déclasseme­nt du loup en espèce « protégé », qui rebattrait entièremen­t les cartes sur le sujet. C’est l’intention de la Commission européenne et de sa présidente Ursula von der Leyen. Pas encore des États-membres.

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