LE STOCKAGE D'EFFLUENT
Que dois-je faire de mon fumier et des crottins que je ramasse ? Martin Bijard (e-mail)
CHARLOTTE FUSTEC, CHARGÉE DU LABEL EQUURES |
VOUS RÉPOND :
Que vous soyez professionnel ou particulier détenteur d'équidés, les règles sont les mêmes concernant le stockage du fumier. Le fumier équin en tant qu'effluent d'élevage est soumis à la réglementation imposée par le RSD (Règlement Sanitaire Départemental, disponible en mairie). Si vous curez régulièrement, le fumier équin doit être stocké pendant deux mois minimum sur une surface étanche avec un point bas, ce qui permet d'éviter les écoulements de fluides vers le milieu naturel. La fumière doit être conçue de manière à pouvoir stocker la quantité de fumier que vos chevaux produisent sur une période de deux mois.
La fumière doit se trouver à une distance de 5 m des voies de circulation ; 35 m de toute source d'eau : puits, rivage, berge ; 50 m d'une habitation occupée par un tiers, zone de loisir, ou Établissement Recevant du Public indépendant de votre structure ; 200 m d'un lieu de baignade et 500 m d'une zone conchylicole (élevage de coquillages comestibles).
Le fumier peut être stocké au champ uniquement s'il a séjourné au préalable plus de deux mois en fumière ou sous les animaux (litière accumulée). C'est le cas si vous curez vos abris de pré une fois tous les trois mois par exemple. Vous pouvez alors le stocker en bout de champ à même le sol, à une distance comprise entre 25 et 200 m de toute habitation (veuillez-vous référez au RSD). Votre fumier peut stationner sur un emplacement en bout de champs pendant 10 mois. Ce même emplacement pourra accueillir de nouveau du fumier dans trois ans. Après compostage, ce fumier peut être épandu pour fertilisez vos parcelles ou peut être utilisé dans votre potager ! Il est important de prendre en compte ces règles car le stockage des effluents d'animaux peut avoir des incidences sur l'environnement : l'accumulation de matières organiques peut être source de nuisance et de pollutions, en particulier sur les nappes phréatiques.