Balnéothérapie aux Bréviaires
Aux Écuries des Bréviaires, le cheval est vraiment roi : belle carrière, beau manège, marcheur, paddocks, magnifique forêt de Rambouillet à deux pas et… centre de balnéothérapie équine. Depuis 2019, Isaure Cottreau propose ce service à travers différentes formules (soins à la carte, rééducation, préparation physique). Les installations sont composées d’un spa, d’un tapis aquatique vibrant, d’une balance avec impulsion magnétique sur une surface de 91 m2. La soigneuse dispose de trois boxes (voire plus en fonction des disponibilités et de la demande). Après des études d’ostéopathie équine avec Équicare (centre de formation en physiothérapie et ostéopathie animale), elle a débuté chez Gustavo Arroyo qui résidait avec ses chevaux aux Écuries des Bréviaires. Pendant quatre ans, la jeune femme travaille pour ce cavalier international de CSO en tant que groom et masseuse.
À la fin de ses études, la clinique équine qui se trouvait alors au sein des écuries déménage, Isaure Cottreau saisit sa chance et décide de s’installer en lieu et place. Depuis, elle s’occupe bien évidemment de tous les chevaux de Guy Jonquères d’Oriola mais aussi de tous ceux qui font appel à ses services. « Je travaille en lien avec les vétérinaires de la région. », souligne-t-elle, avant de détailler le matériel. « J’utilise surtout le tapis aquatique le lundi de retour de concours pour une bonne récupération des chevaux qui marchent dans des niveaux d’eau différents. Il y a aussi une formule SPA, c’est le même principe que le jacuzzi pour humain avec des jets sur les membres jusqu’au jarret et genou. Le plateau vibrant sert surtout au bien-être et à la relaxation. »
Selon leurs pathologies, elle accueille les chevaux de quelques jours à trois semaines. Ils sont nourris avec une alimentation sélectionnée par ses soins, associée à « des compléments alimentaires - les produits Or Vet pour la cicatrisation des tendons, les problèmes digestifs et l’arthrose ». « J’utilise aussi les cataplasmes d’argile, je suis d’ailleurs en train de créer ma propre gamme d’argile et de produits de massage », explique cette jeune professionnelle qui, à 28 ans, fourmille d’idées et a déjà une bonne expérience. Il faut dire qu’avec un père militaire, instructeur à l’ENE, une mère monitrice d’équitation et des frères dans les courses dont un plusieurs fois champion du monde (amateur), il aurait été difficile de faire autrement ! Avec Isaure, une chose est sûre, les chevaux sont entre de bonnes mains…
- avril 2021 - n° 591
attention, ce n’est pas si simple, c’est une gestion difficile. Si un cheval a toujours été ferré, avant qu’il ne soit confortable déferré, il faut un certain temps. Mais, c’est vrai qu’aujourd’hui, grâce à la qualité des terrains, on voit même certains chevaux déferrés à très haut niveau. J’échange beaucoup avec Lucas, et quand j’ai un nouveau cheval je vais souvent passer quelques jours pour travailler avec lui. Et comme lui, je me sers beaucoup du licol éthologique (voir Les astuces p. 50). J’essaie surtout “d’apprendre ce qu’est un cheval”. Aujourd’hui, les méthodes d’enseignement me sidèrent. Quand quelqu’un veut monter, on ne lui explique jamais quel animal est le cheval. On dit aux gamins de poney-club que c’est un copain qui pense comme eux. C’est une bêtise monumentale ! Moi je me pose la question depuis que je monte, c’est tellement passionnant. Le cheval, il faut le respecter dans son approche, le laisser le plus possible dans sa vie de cheval. » Normal pour un cavalier qui a appris avec de vrais hommes de chevaux ! Finalement la destinée de Guy Jonquères d’Oriola n’a pas failli à la tradition. « Toute la famille est passionnée par les chevaux. Mon père et ma mère montaient en concours de CSO. Avec mes frères et soeurs, le mercredi, on allait travailler chez Pierre, le cousin germain de mon père. On habitait des villages voisins. » Une chose est sûre, Guy Jonquères d’Oriola affiche un plaisir sans faille. Hier à Montpellier, avant-hier en concours, aujourd’hui à la maison, demain en Normandie, puis quinze jours en Espagne… Ici ou là, il garde le même entrain, dont même la pandémie n’a jamais affecté ni la motivation ni le business. « C’est un vrai accomplissement, le plaisir ne s’émousse pas après toutes ces années. » Quel plus bel hommage pourrait-il rendre aux chevaux ?
« Le cheval, il faut le respecter dans son approche, le laisser le plus possible dans sa vie de cheval. »
avril 2021 - n° 591 -