Poste hongroise
Si vous voyagez en Hongrie, vers les steppes d’Hortobagy, vous pourrez encore voir des représentations des cavaliers Csikos. Entre chevauchées tonitruantes en équilibre sur 5 à 10 chevaux, claquages de fouets, et couchages des chevaux en quelques secondes. D’où viennent ces traditions séculaires ? Zsuzsanna Wagenhoffer nous éclaire.
Appelée « Poste hongroise », cette posture est un héritage d’anciennes pratiques. Un cavalier lancé au galop se tient debout, un pied posé sur la croupe des deux chevaux, qui sont situés à l’arrière d’un groupe composé de 5 à 10 équidés. « Les Hongrois utilisaient cette position pour servir plusieurs chevaux frais à l’armée. Les militaires pouvaient parcourir de longues distances sans fatiguer leurs montures qui ainsi ne portaient pas leurs poids ». Cette méthode était aussi utilisée par les paysans hongrois pour ramener les chevaux après le travail dans les champs. Quand au vacarme des coups de fouet au-dessus de la tête des Nonius, son explication remonte également aux pratiques guerrières. « Quand les Hongrois étaient attaqués par leurs ennemis, les chevaux étaient entraînés à se coucher en quelques secondes pour éviter les tirs de balles. Les steppes en Hongrie sont de vastes prairies aux sols plats, sans arbre ni buisson pour se protéger. Le claquage de fouet au-dessus de la tête des Nonius est juste un entraînement, il servait à reproduire le bruit des tirs de fusil. Quand un cheval entend ce bruit, il sait qu’il doit se coucher. »