Ethiopie : Les couleurs de l’Afrique
Parmi les peuples cavaliers, les équitants du nord de l’Éthiopie ne sont pas les plus connus, ces derniers sont pourtant les garants d’une culture équestre ancestrale, comme en témoignent les clichés d’Alain Laurioux qui a passé sa vie à les photographier.
Sur les hauts plateaux dans le nord de l’Ethiopie, il n’est pas rare de croiser des centaines de chevaux, troupeaux en liberté ou montés. « C’est le pays d’Afrique, où il y a certainement le plus de chevaux, on en compte environ 2,5 millions », rapporte le photographe Alain Laurioux (voir le Zoom p. 16), tombé amoureux de ce pays au point d’y être allé chaque année pendant plus de 20 ans : 22 voyages au total, lors desquels il a réalisé des milliers de clichés sur les cavaliers et les chevaux d’Abyssinie. Dans ce pays de l’est de l’Afrique, il y a en effet une culture équestre très forte, notamment au nord d’Addis-Abeba. Là-bas, le cheval est indissociable du quotidien : « On va à l’école à cheval, à la messe à cheval, la motorisation n’est pas développée dans les hauts plateaux ». Chaque jour, les chevaux sont parés de leurs plus beaux atours, ornés de magnifiques pompons, comme un hommage à ceux qui accompagnent les hommes au fil de leur vie. Difficile en effet de rester insensible à cette communion extraordinaire et cette authenticité. À travers ses clichés, on comprend ce qui a tant séduit Alain Laurioux.
« C’est le pays d’Afrique, où il y a certainement le plus de chevaux, on en compte environ 2,5 millions »