Cheval Magazine

Gala Noir, une étoile montante

- PAR ANNE CHAUSSEBOU­RG. PHOTOS : ALAIN LAURIOUX.

Gala Noir est l’une de ces beautés qui ne passent pas inaperçues. À 5 ans, elle fait déjà fureur tant sa prestance est époustoufl­ante. Fille de Don Juan De Hus et de Thémis, la jument de l’écuyer en chef a tout pour mener une grande carrière. Portrait de cette perle du Cadre noir.

Depuis deux ans, Gala Noir évolue à l’école du Cadre noir sous la selle de Loïc Devedu, avec qui elle partage une belle complicité. Née en 2016, Gala Noir, de même que Gris Noir, est le premier produit par transfert d’embryons de l’école. Cette pratique consiste à prélever les embryons d’une jument inséminée pour les transférer sur une mère porteuse. Elle permet à des sportives d’avoir une descendanc­e sans interrompr­e leur carrière. Gala Noir fit ses premiers pas au Haras du Pin, où elle passa les trois premières années de sa vie, avant de gagner les écuries saumuroise­s. Encore en apprentiss­age, la jeune bai brun tient son rang sur les rectangles de dressage, gage d’un avenir très prometteur. « Pour le moment, Gala est plutôt axée sur la compétitio­n. Après, on verra comment elle évolue, soit elle est très bonne en compétitio­n et on continuera dans cette voie, soit elle intègrera les galas », confie, enthousias­te, Loïc Devedu.

Tête d’ange, mais diable au corps

Gala Noir a tout pour plaire, un physique moderne avec de longues jambes, la robe noire de sa mère et de l’allure, il est difficile de ne pas succomber. Pour preuves, elle a déjà su charmer bon nombre de parrains et marraines par le biais du plan « Parrainer un cheval » mis en place par le Cadre noir. « C’est sûr qu’elle est tape-à-l’oeil. C’est une grande jument noire, très chic qui a beaucoup de prestance, elle attire le regard. S’ajoute à cela le fait qu’elle soit la première jument née à l’école et la fille de la jument de l’écuyer en chef. » Difficile de ne pas être la chouchoute avec un tel palmarès. Mais ne vous laissez pas duper par sa beauté, derrière se cache un tempéramen­t bien trempé. « C’est une jument qui a beaucoup de sang, elle est assez difficile à gérer au travail. Elle a de l’énergie qu’il faut canaliser et elle est très regardante », explique son écuyer. Il la qualifie également de « vraie dame », qui « couine faci

lement au box » si d’autres chevaux viennent à l’approcher de trop près. Précieuse et téméraire, la jeune bai ne manque donc pas de tempéramen­t. Pour autant, Loïc Devedu est confiant quant à son évolution, persuadé qu’avec l’âge ses petites faiblesses deviendron­t des attributs. « C’est ce qui lui donne de bonnes qualités pour le futur, quand elle sera plus posée, car du fait qu’elle est regardante elle tient sa tête très haute ce qui lui donne beaucoup de prestance. C’est une jument assez difficile aujourd’hui en raison de son jeune âge, mais qui a de très bonnes capacités d’évolution. »

Une jument très prometteus­e

À son arrivée à Saumur, Gala commence à être manipulée par Loïc avant de repartir au pré pour finir sa croissance. Aujourd’hui, elle suit un programme d’entraîneme­nt digne des chevaux de haut niveau du Cadre noir. Les lundis sont consacrés au travail en extérieur sur la piste de galop de l’école, les mardis et vendredis à la longe, les mercredis et jeudis à des séances de dressage de haute école, et les samedis au marcheur. Tout ceci agrémenté bien sûr par des sorties au paddock trois fois par semaine. Des trainings millimétré­s qui portent leurs fruits puisque la jeune jument ne cesse de s’améliorer. « Techniquem­ent elle évolue très facilement, à cinq ans elle change déjà de pied sans difficulté. Tout est facile pour elle. Ce qui va être plus long, c’est de l’avoir posée. Il va falloir prendre le temps de la sortir, car elle est très vite émue à l’extérieur, avec les changement­s d’environnem­ents. » La maîtrise de la belle s’est confirmée dès ses premières sorties en concours. En 2020, elle remporte l’épreuve de dressage des quatre ans au Mans et effectue d’autres concours à Cholet ou encore au Lion-d’Angers. Un an plus tard, Le Mans semble lui réussir puisqu’elle termine première prime sur la première épreuve des 5 ans. Malheureus­ement, elle ne finira pas la deuxième épreuve trop effrayée par un drapeau. Son manque d’expérience à l’extérieur lui joue encore des tours. Une ingénuité à laquelle Loïc entend bien remédier, en continuant les concours. Prochaine étape, les cinq ans classiques à Cholet. À seulement 5ans Gala Noir a tous les aouts pour mener un beau parcours et son écuyer ne manque pas de projets pour elle. « Elle a toutes les qualités pour être la relève de sa mère Thémis. Maintenant, il faut prendre le temps de la former. Mais une fois qu’elle sera bien dressée, ça pourrait être très intéressan­t qu’elle suive les traces de sa mère et devienne la nouvelle jument de l’écuyer en chef. » Un jeune talent à suivre de près, qui n’a pas fini de faire parler d’elle.

« Il va falloir prendre le temps de la sortir, car elle est très vite émue à l’extérieur, avec les changement­s d’environnem­ents. »

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ?? Depuis deux ans, Gala Noir évolue sous la selle de l’écuyer Loïc Devedu.
Depuis deux ans, Gala Noir évolue sous la selle de l’écuyer Loïc Devedu.

Newspapers in French

Newspapers from France