Une sellerie belle et fonctionnelle
Fierté de l’écurie, la sellerie se doit d’être fonctionnelle, mais également jolie ! En plus d’y entreposer les selles et les équipements, c’est un lieu agréable où les cavaliers se retrouvent pour « briquer » les cuirs, en parlant bien sûr de leur cheval. Conseils et idées, qu’il ne tient qu’à vous d’adapter.
Le lieu d’installation de la sellerie est important pour réduire au maximum le transport des selles, depuis les boxes. L’endroit doit être facilement accessible, car il est toujours désagréable de devoir transporter une selle sous la pluie ou patauger sur un sol boueux. Si le club accueille des chevaux de propriétaires, il est préférable de prévoir deux selleries : une pour les chevaux de club et une autre, privée, réservée aux propriétaires.
Un agencement fonctionnel
À proximité des porte-selles et des porte-brides, prévoyez des armoires de rangement pour les équipements qui servent rarement ou d’une manière saisonnière : couvertures, bandes de repos et de travail, tapis de selles supplémentaires, etc. Prévoyez également un endroit accessible pour les instruments de pansage et les produits d’entretien utilisés régulièrement. L’indispensable pharmacie sera placée hors de portée des enfants, mais dans un lieu connu de tous. Elle se divise en deux parties, l’une destinée aux chevaux et l’autre aux cavaliers. Pour ces derniers, on prévoira notamment des pansements pour les menues plaies, un antiseptique, un « aspivenin » pour soulager en cas de piqûres, etc. La sellerie doit être équipée d’un système de ventilation avec fenêtre à abattant pour aérer les cuirs, toujours quelque peu humides, ce qui limitera les moisissures. Un chauffage, même réglé au minimum facilite le séchage des équipements pendant l’hiver, et améliore le confort de la sellerie. Un lavabo est toujours apprécié pour se laver les mains et disposer d’eau pour nettoyer les mors et « faire les cuirs ». Des porte-manteaux s’avèrent également utiles pour suspendre les vêtements non utilisés pendant que les cavaliers sont en selle. Les tapis de selle humides sècheront plus facilement dans un local voisin type chaufferie. Mis à l’écart, ils épargneront la sellerie de leurs odeurs ! Prévoyez des WC ainsi qu’un endroit pour se changer. Compte tenu du capital que représente le matériel, essayer de mettre des barreaux aux fenêtres et un verrouillage de sécurité pour la porte.
Porte-selle et porte-bride
Le bon porte-selle dispose d’une large surface d’appui, afin de comprimer le moins possible la matelassure et éviter ainsi qu’elle ne se tasse. Il est suffisamment long pour que toute la partie portante de la selle puisse y reposer en permettant aux parties inférieures de la selle de sécher. Les fabricants proposent de nombreux modèles en bois ou en tube métallique. Pour faire face à l’arrivée de selles supplémentaires, vous pouvez prévoir des modèles rabattables qui prennent peu de place une fois repliés.
Pour ma part, je préfère les porteselles en bois, dont la matière se marie merveilleusement avec les cuirs patinés. En le fixant au mur, tenez compte du poids de la selle, qui est souvent mise en place vigoureusement. Vous remarquerez à l’usage que bon nombre de porteselles mal fixés prennent du jeu latéral. Pour éviter ce problème, utilisez des vis de grand diamètre, ancrées dans des fortes chevilles. Dans de nombreux clubs, les selles trop serrées s’entrechoquent à chaque rangement, ce qui abîme les quartiers. Pour éviter ce problème, prévoyez une distance de 50 à 60 cm entre les porte-selles. Si les selles sont destinées à des poneys, cette distance peut être réduite d’un tiers, faites-en sorte que le mur qui reçoit les porte-selles ne soit pas rugueux ou abrasif, ce qui abîmerait l’avant des quartiers. Ce qui n’est pas le cas, si les murs sont recouverts de lambris. Deux options s’offrent à vous pour la hauteur des porte-brides : premièrement, les placer relativement bas, ce qui oblige à remon
ter les rênes pour les mettre sur le crochet. Avantage cependant : les filets peuvent être décrochés facilement. Autre option, les installer suffisamment haut, pour que les rênes puissent pendre librement sans toucher le sol.
Si des enfants utilisent la sellerie, je vous conseille de fixer les portebrides bas, pour qu’ils soient facilement accessibles. Comptez une hauteur d’environ 1,5 m pour des adultes et 1,20 m pour des enfants en position basse et 2,20 m pour des porte-brides disposés en hauteur, avec les rênes pendantes. Vous trouverez de nombreux modèles de porte-brides dans le commerce, mais il est également possible de les fabriquer vous-même, si vous êtres un tant soit peu bricoleur. Pour pouvoir transporter en même temps la selle et la bride, les porte-brides seront installés le plus près possible des selles.
Si vous attelez vos chevaux, prévoyez des porte-harnais complets. Ils se composent d’un porte-bride et d’un porte-sellette relativement court. Le porte- bride est dans ce cas placé à 2,10 m du sol. Le porte-sellette qui supporte également le reste des harnais, est fixé à 1,30 m du sol. Avec le temps, de plus en plus de place sera nécessaire dans la sellerie, compte tenu de la multiplicité du matériel à venir. Dès le départ, prévoyez alors de la place disponible, pour faire face à cette possibilité d’extension. Quel plaisir alors, de ranger son matériel dans une jolie sellerie confortable et fonctionnelle !
La sellerie pro
Une sellerie particulière est très appréciée par les propriétaires. Elle doit être munie d’armoires individuelles fermables à clef, ou avec un cadenas à combinaison. Ce qui évite les inévitables pertes ou oublis de clefs. Tenez compte du fait que les propriétaires disposent souvent d’une grande variété d’équipements ainsi que de produits de soins… et souvent de plusieurs selles. Des porte-selles rabattables ne manqueront pas de trouver leur utilité et libèreront de la place dans les lieux étroits lorsqu’ils ne sont pas utilisés. En plus des porte-selles et porte-brides, prévoyez un endroit où ranger les malles de transport, surtout utilisées pour les déplacements en concours.
Des portes-selles rabattables ne manqueront pas de trouver leur utilité et libèreront de la place.
Sus aux souris
Rares sont les écuries qui ne sont pas fréquentées par des souris. Les rongeurs qui consomment les restes d’aliments des chevaux, installent leur nid dans la paille et même dans les silos à aliments qu’ils souillent avec leurs excréments. Des aliments perdus, car les chevaux rechigneront ensuite à les consommer. En période de disette, après s’être introduites dans la sellerie, les souris rongent également les cuirs, attirées par la graisse qui les imprègne. Pour leur interdire l’accès à la sellerie, disposez des grilles à petites mailles à toutes les ouvertures. Mais comme la porte restera ouverte compte-tenu des mouvements des cavaliers, il serait étonnant que quelques-unes ne réussissent pas à entrer. Disposez des pièges à souris, hors de portée des enfants, ou préférez un chat, plus dissuasif et sympathique !