ESPRIT D’ÉQUIPE ET COMPÉTITION EN NORMANDIE
Le RESO La Bonde à St Denis le Ferment (27)
« Le cheval est notre support éducatif privilégié », résume Cécile Tanay, membre du pôle qualité du RESO La Bonde, RESO pour Réseau Éducatif de Soutien et d’Orientation. La structure accueille dans l’Eure une cinquantaine de jeunes confiés par les services de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Des jeunes placés par mesure de protection qui restent, selon des ordonnances de placement, entre un an et dix ans. En étroite collaboration avec le domaine équestre de La Bonde, l’équitation rythme les semaines des pensionnaires du RESO, à raison de 4 à 5 heures de pratique hebdomadaire en moyenne. Avec une préférence assumée pour l’équifun et le pony games, la discipline historique de La Bonde. « Ce sont deux disciplines où l’on peut se faire plaisir assez vite, et avec un côté esprit d’équipe très important », précise Cécile Tanay. « En fait, l’ensemble des jeunes accueillis dans nos lieux de vie en Normandie montent à cheval et participent à des compétitions. On pratique toutes les disciplines. Certains vont faire de l’attelage, de l’équifeel, de l’équitation western ou du tir à l’arc à cheval », détaille-t-elle. Toujours prête à innover et à motiver ses troupes, l’équipe de La Bonde prend sous son aile ces jeunes cavaliers. « Nous les amenons sur des circuits de compétition, adaptés à leur niveau. Nous participons régulièrement aux championnats de France de sport adapté, à l’Open de France Poney et Club ainsi qu’au Grand Tournoi à Lamotte. Nous avons aussi participé au festival du spectacle équestre de Saint-Lô. »
De quoi susciter quelques passions et vocations. « Nous avons eu quelques jeunes qui ont décroché des titres de champions de France ou qui ont été sélectionnés en équipe de France de pony games. Certains anciens sont devenus moniteurs d’équitation. » Cette immersion dans le monde du cheval apporte à ces jeunes un second souffle. « Le cheval devient leur confident, ils passent de bons moments avec. Le cheval aide le jeune à retrouver un cadre de vie avec des exigences, des obligations, mais aussi de la dépense physique et du plaisir. Ils retrouvent le goût du sport, de l’effort », souligne Cécile Tanay.