Du rythme pour éviter le blues

Mets du rythme, avance, galope… Qui n’a pas entendu ces mots dispensés par son enseignant du bord de la piste ou pendant une reprise d’obstacles ? Définir ce bon rythme est souvent une gageure : vitesse des postérieurs, activité des hanches, compte-tours dans le rouge… Et puis, à quoi sert le rythme ? À sauter plus vite ? À verticaliser le saut ? À en finir rapidement ? À ne pas s’enterrer dans le pied ? À trouver plus facilement la bonne distance ? À rendre impossible la foulée en trop ? À dérouler sans heurt ? À minimiser les efforts et optimiser le résultat ? À ne faire plus que des sans-fautes ? À gagner les barrages ? Le rythme est-il la solution à tous nos problèmes ou du moins la certitude d’en éviter quelques-uns ? Ce qui est certain, c’est que le sous rythme est l’accumulation de tous les maux : cheval derrière soi, cheval détendu (au mauvais sens du terme), absence de tonicité dans les sauts, temps dépassé probable. Ne privilégiez pas un prétendu confort qui vous procure une décontraction bien inutile dans un galop réduit (inutilisable en épreuves). Alors, du rythme oui mais avec discernement. Il se conçoit conjugué avec l’équilibre de la masse et l’attitude du bout de devant (soutenu). Il se conjugue avec le respect de la cadence (régularité).

Le rythme porte le cheval vers le haut si sa fréquence n’est pas excessive (bousculade) et si vous avez entrepris chez vous de proposer à votre cheval des séquences à forte intensité, pour ne pas décider de mettre une fréquence plus forte sans préparation adéquate. Une séance, c’est un slow, un peu de tcha tcha tcha et le rock n’roll pour finir, à condition qu’il ne soit pas inaudible et n’altère la communication ! Installer la partition, puis la jouer crescendo quand physiquement et moralement votre partenaire est prêt à écouter la musique sans que le son ne brouille l’écoute ! En parcours, chaque saut est une indication : trop beau, avalé ou plat, il dénote une insuffisance dans le rapport rythme / attitude... Vous avez jusqu’à l’obstacle suivant qui va arriver vite, très vite ( trop vite ?) pour rectifier le tir !