Cheval Magazine

3 QUESTIONS À… VLADIMIR VINCHON

Cavalier de para-dressage, présent lors de la master class organisée à lamottebeu­vron début février.

- ProPos recueillis Par Bettina HuBert.

Cheval magazine : Vous avez récemment vendu Tarantino Fleuri, votre partenaire de jeu depuis plusieurs années. Quel bilan tirez-vous de vos années passées ensemble ? Vladimir Vinchon : Je ne l’ai pas compris dès le départ, j’ai eu beaucoup de mal. C’est un cheval qui est très sensible mais à la fois très attachant et charismati­que. C’est aussi avec lui que j’ai commencé à m’engager dans le dressage. Tarantino m’a permis de faire plusieurs grandes échéances, d’avoir des titres de champion de France en paradressa­ge et en dressage Amateur, et on a pu faire les Jeux équestres mondiaux de Tryon. C’est une grande fierté pour moi de pouvoir monter des chevaux comme ça. C’est aussi pour ça que je voulais m’en séparer, pour son bien. Il est parti rejoindre une cavalière en situation de handicap à Aixen-Provence pour continuer à évoluer en para-dressage. Pour moi, c’est une grande fierté que d’avoir pu transmettr­e un savoir à quelqu’un d’autre.

CM : Comment se déroule votre entraîneme­nt hivernal avec votre cheval Fidertanz For Rossi ?

VV : La saison hivernale m’a permis de faire faire un break pour le cheval, car il a connu une saison intense. Il a couru les internatio­naux, les Jeux paralympiq­ues de Tokyo et derrière, on est champion de France sur les Amateurs 2.

On est quand même venu à la Master class de décembre pour rester dans le bain et continuer à travailler avec Carlos (Lopes, NDLR), ce qui me permet d’avoir son avis de juge. Il n’y a pas de gros changement­s à opérer mais quelques petites modificati­ons. Au mois de janvier, j’ai pris le temps de faire un check-up et des soins à Fidertanz. On a pu faire de la balnéothér­apie car j’ai la chance d’avoir un ami qui est entraîneur de chevaux de course et qui a une grande piscine et un pédiluve où on peut s’occuper des chevaux. Je prends le temps de faire tous ces soins tout en continuant à reprendre le travail de base pour ressourcer le cheval avant de rentrer dans une saison 2022 qui va être intense.

CM : En parlant de 2022, quels sont vos objectifs pour cette nouvelle saison ? VV : Ce sont les championna­ts du monde 2022 d’Herning, bien sûr. Je suis revenu de Tokyo déçu mais aussi très content du résultat car j’ai pu m’asseoir sur le fait que j’avais un cheval d’exception. Je ne parle pas forcément d’une médaille d’or mais je veux viser une place sur le podium. On ne va pas bruler les étapes, la sélection n’est pas faite, mais en tout cas le cheval me laisse présager de belles perspectiv­es et personnell­ement, je suis prêt mentalemen­t et psychologi­quement. À côté de ça, on va courir trois internatio­naux, fin mars à Deauville et un autre mi-avril en Belgique. Puis on se laisse un mois tranquille en faisant du concours à côté de la maison sur le circuit valide pour continuer le travail. Au mois de juin, on va sur un autre concours en Belgique et on verra ce qu’il adviendra pour une sélection pour les championna­ts du monde. Et bien sûr, l’objectif Paris 2024 est toujours dans ma tête.

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