Un airbag comment c’est fait ?
Afin que vous puissiez découvrir en images quelques étapes de l’assemblage d’un airbag, la société Allshot nous a ouvert ses portes. L’occasion aussi de conclure ce dossier sur les airbags de demain.
Il s’agit là d’un survol de certaines phases ne pouvant être montrées car constituant un secret de fabrication, la somme de petits détails font en effet la différence d’un EPI à un autre. Il s’agit ici du modèle Belair que nous avons récemment testé pour vous (lire CM n° 600 p. 26). L’ensemble des composants plasturgie et mécanisme sont fabriqués en île-de-France, un seul élément, un ressort, provient d’Italie.
des airbags autonomes
L’avenir est probablement dans le « sans fil », une technologie aujourd’hui maîtrisée dans le secteur de la moto où il existe des gilets airbags dépourvus de câble de déclenchement. « Dans un premier temps, ce seront des produits proposant une technologie hybride, indique Yann Dubourg. On essaiera tout, mais ce sera très long car le cheval est un être vivant qui peut se retrouver à genou, et son cavalier ne pas tomber, qui peut faire un demi-tour, sauter en l’air, etc. » Son homologue chez Allshot, Jean-Marc Ferret, évoque « un système dual où le filaire resterait un élément fondamental de l’airbag. » Celui-ci, inspiré par la technologie moto, va être développé en deux temps. D’ici l’été, on devrait en voir la première version : l’airbag actuel sera géolocalisable. « Le gilet, doté d’un boîtier, émettra un signal au moment du déclenchement qui sera envoyé à une plateforme de secours lui précisant le point GPS de la chute. Pas besoin d’avoir un mobile sur soi. » La seconde version : « Il serait toujours doté d’un câble pour les chutes « courantes », mais aussi d’une détection électronique par un système combinant accéléromètre et gyroscope, qui en cas de panache, le type de chute où le déclenchement de l’airbag filaire relève de la loterie (lire témoignage de Thibault Fournier, NDLR), déclenchera l’airbag. » C’est d’ores et déjà une réalité dans la moto et le ski, mais encore un projet dans l’équitation. Aux portes de leurs bureaux et laboratoires, les ingénieurs ont mis cet écriteau : « Le possible est déjà fait, l’impossible est en cours. »