À chaque problème, ses solutions
1 Le cheval ne réagit pas
Chez votre cheval, il y a le trot de travail et… le trot de travail. Impossible d’obtenir ni le trot moyen ni le trot allongé. Essayez d’abord de comprendre pourquoi. Est-ce vous qui manquez d’énergie et/ou d’efficacité dans vos aides ? Ou lui qui n’a pas un physique approprié pour cet exercice ? Les foulées étriquées sont un signe de manque de souplesse et de décontraction. S’il fouaille de la queue et grince des dents, il y a sans doute de la gêne et/ou de la douleur. Pour « tester » votre partenaire, allez en extérieur, sur un chemin assez long qui vous permette de faire un grand trot. En balade, les chevaux ont davantage d’impulsion et peuvent sortir des trots allongés qu’on rêverait d’avoir sur un rectangle. C’est une première étape positive pour transposer l’allure en carrière.
2 Le cheval passe à l’allure supérieure
Il est physiquement plus facile pour votre partenaire de prendre le galop que de propulser sur ses postérieurs pour agrandir sa foulée de trot. C’est une faute classique, surtout chez les chevaux raides ! Et pour aider votre compagnon à « tenir » son allongement au trot, vous pouvez installer un dispositif de barres au sol. D’abord trois barres pour un cheval inexpérimenté, vous pouvez monter à cinq ou six pour les plus aguerris. Espacez-les de 1,20 m environ (à affiner suivant la monture), puis agrandissez-les légèrement au fur et à mesure des passages si tout se déroule bien (de 10 à 20 cm). Ce dispositif va structurer l’exercice et le positionnement des barres ne permettra pas au cheval de prendre le galop.
3A 3B 3C Le cheval s’ouvre
Si l’angle tête/encolure de votre monture s’ouvre exagérément pendant l’allongement, l’exercice devient moins bénéfique car son dos va se figer et ses postérieurs auront du mal à s’engager. Revenez aux bases, c’est sans doute que la souplesse et la rectitude manquent à l’appel. Favorisez le travail de deux pistes afin d’assouplir les épaules et les hanches de votre cheval. Cession à la jambe, épaule en dedans… Tout est bon pour améliorer sa locomo
Il est physiquement plus facile pour votre partenaire de prendre le galop que de propulser sur ses postérieurs pour agrandir sa foulée de trot.
tion ! Et cela vous aidera à gagner en rebond pour l’allongement. Si le cheval s’ouvre légèrement, veillez à bien rester tonique pour conserver sa mise sur la main. Demandez vos allongements plutôt sur des distances courtes, par exemple sur des petites diagonales.
Le cavalier bloque ses mains
Votre cerveau a bien enregistré qu’il fallait garder les rênes tendues pendant l’allongement, sur un contact moelleux. Parfois, votre corps interprète cette consigne en bloquant les bras et donc les mains. Problème : votre monture ne peut pas accompagner sa variation d’amplitude avec un changement d’attitude dans lequel il a besoin d’étendre légèrement son bout du nez. Gardez du contact donc, mais en accompagnant les mouvements de la bouche du cheval. Pour vous améliorer sur ce point, travaillez sur une ligne de cavalettis (espacés de 23 m environ) dans lesquelles vous pourrez passer de 6 à 5 foulées. Le franchissement d’un obstacle va vous « obliger » à avancer vos mains, cela peut vous aider à garder ce réflexe durant les variations d’amplitude sur le plat.
4 Le cavalier bouscule
Vous avez tellement envie que votre cheval allonge que tout votre corps se met à s’agiter ! Résultat, vous bousculez votre cheval qui va avoir tendance à précipiter l’allure, c’est-à-dire à répéter ses foulées plus vite au lieu de les agrandir. L’objectif est de rester tonique sans avoir à gigoter, ce qui vous fait perdre en efficacité des aides (jambes qui ne sont plus à leur place, rênes qui se détendent…). L’impulsion doit être présente avant de demander l’allongement. Utilisez un stick ou une cravache si besoin pour gagner en précision. Avec des actions discontinues pour qu’elles soient compréhensibles par votre partenaire.