Cheval Magazine

CROSS INDOOR

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Après une première journée de stage intense partagée entre dressage et saut d’obstacles, les stagiaires ont pu revêtir leurs tenues de cross pour se lancer pour la toute première fois sur un cross indoor dans le Grand Hall du Boulerie Jump.

Pour cette séance, les deux Alexis, Goury et Lavrov, encadraien­t les couples. Comme la veille, la séance se déroulait d’abord sur une détente spécifique. Si les élèves du jour évoluaient aux trois allures dans les deux manèges, le principal et celui réservé aux détentes lors des compétitio­ns, les deux coachs leur ont demandé rapidement de se rassembler uniquement dans le plus petit pour commencer à sauter. « Ils ont d’abord sauté sur du mobile droit puis de biais, puis ils ont sauté une combinaiso­n vertical-oxer de biais, toujours sur du mobile. On a ensuite ajouté du fixe avec des sauts isolés puis en combinaiso­n avec une table, une triple broche, un string, pour qu’ils voient un peu tous les profils d’obstacles : du large, du directionn­el… Ensuite, on leur a proposé un parcours plutôt long qui les faisait passer dans les deux manèges », explique Alexis Lavrov.

Mais alors, quels ont été les conseils apportés par les deux entraîneur­s du jour aux cavaliers qui n’avaient jamais fait de cross indoor ? « Certains couples avaient déjà de l’expérience en Amateur 1 et donc sur des combinaiso­ns plus techniques, mais c’est certain qu’ils n’avaient jamais sauté du cross en manège et cela n’a rien à voir avec du cross en extérieur », insiste Alexis Lavrov. Il s’agit surtout d’une question de galop, de bien préparer ses sauts et de trouver le bon rythme pour sauter des obstacles malgré tout massifs avec des chevaux qui ont tendance à se reculer. « Le problème majeur que les cavaliers ont rencontré est la gestion du galop tout en sautant des combinaiso­ns techniques. Plus on a de galop, plus le risque de sortir des combinaiso­ns est élevé donc il fallait vraiment travailler sur l’équilibre, la rectitude… », poursuit-il tandis qu’Alexis Goury ajoute : « L’en

vironnemen­t est la principale difficulté. En extérieur, ils ont un rythme de galop plus soutenu avec des obstacles de volée, et en manège, on n’a pas cette inertie que l’on retrouve à l’extérieur. En fait, on fait du CSO sur des obstacles fixes sauf qu’il faut quand même avoir un certain rythme car les obstacles sont massifs. »

Gérer le biais

Alors que tous les couples ont enchaîné leur parcours, la fin de séance a été consacrée à un exercice sur une combinaiso­n qui n’était pas prévue au programme. « Il y avait un double de haies de biais mais nous avions déjà proposé cette configurat­ion aux cavaliers dans le parcours donc on voulait leur proposer quelque chose de nouveau. Il y avait un tronc devant les haies qui pouvait être intégré à une combinaiso­n même si comme ça, à première vue, cela ne sautait pas aux yeux. L’idée était d’apporter de la technicité et des paramètres différents et sur cette combinaiso­n, il y avait un vrai aspect de conduite de la part des cavaliers », souligne Alexis Goury. La combinaiso­n est donc composée de trois éléments, un tronc en entrée, trois foulées pour sauter la première haie puis deux foulées pour franchir la deuxième haie installée en décalage de la première. Et les coachs sont clairs, « si vous ne faites pas un bon saut sur le premier élément, ce n’est pas la peine de continuer »! Constance s’est lancée la première, non sans mal. Premier essai, sa jument ne fait pas un bon saut et la sanction est immédiate. Constance préfère tourner à gauche pour en sortir. « Il faut sauter plutôt milieu droit du tronc, rester droit sur les deux premières foulées qui suivent puis axer les deux haies sur la troisième foulée, lance Alexis Goury en poursuivan­t, le positionne­ment du tronc ne permet pas d’aligner les trois éléments dès l’entrée de la combinaiso­n, on est d’abord sur une ligne courbe avant de se mettre dans l’axe pour sauter les deux derniers éléments. »

Sur le deuxième passage, Constance obtient un bon saut sur l’entrée de combinaiso­n, le tronc, mais reste droite sur les trois foulées qui précèdent la première haie. « Je suis restée focalisée sur la première haie au lieu de regarder la deuxième »,

explique-t-elle. « La jument saute la première haie en n’étant pas du tout dans l’axe de la deuxième donc elle ne peut pas sortir de la combinaiso­n », détaille Alexis Goury. Le troisième essai sera le bon puisqu’en suivant les conseils des deux Alexis, Constance parvient à enchaîner les trois éléments dans une superbe fluidité avec une jument tout au contrôle. « Le regard joue 90 % du rôle dans ce genre de combinaiso­n », ajoute Alexis Goury.

Un conseil que Constance retient tout particuliè­rement. « Il nous a bien précisé que lorsque nous marchons le cross, il faut toujours penser au regard car parfois, il sera mieux de faire une foulée droite et une foulée en tournant dans une combinaiso­n plutôt que de tout prendre de biais. Ce que nous avons travaillé dès le premier jour sur le dressage avec la mobilité des épaules, l’équilibre, cela nous a clairement servi pour sauter le cross indoor », conclut la stagiaire.

 ?? ?? la détente pour le cross indoor s’est effectuée dans le petit manège sur des obstacles mobiles puis fixes. de quoi laisser le temps aux chevaux de comprendre qu’ils allaient faire du cross.
la détente pour le cross indoor s’est effectuée dans le petit manège sur des obstacles mobiles puis fixes. de quoi laisser le temps aux chevaux de comprendre qu’ils allaient faire du cross.
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1. entrée par un tronc à sauter en milieu droit.
2. Trois foulées entre le tronc et la première haie. il faut rester droit sur les deux premières foulées puis axer les deux haies sur la troisième foulée.
3. si l’axe des deux haies a été trouvé lors de la troisième foulée entre le tronc et la première haie alors le cavalier n’aura aucun problème à se sortir de cette combinaiso­n. dans ce type de combinaiso­n, la réussite revient à 90 % au regard du cavalier.
Combinaiso­n de trois éléments : 1. entrée par un tronc à sauter en milieu droit. 2. Trois foulées entre le tronc et la première haie. il faut rester droit sur les deux premières foulées puis axer les deux haies sur la troisième foulée. 3. si l’axe des deux haies a été trouvé lors de la troisième foulée entre le tronc et la première haie alors le cavalier n’aura aucun problème à se sortir de cette combinaiso­n. dans ce type de combinaiso­n, la réussite revient à 90 % au regard du cavalier.
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