Retraite au grand air avec Stanislas de Zuchowicz

Cavalier international de concours complet.

« La mise à la retraite a pour point de départ un problème physique et cela se fait tout naturellement ou bien lorsque des chevaux qui ont été performants sont moins dans le confort, il faut alors leur éviter le parcours de trop. Depuis que je suis au Vaudoué, mes deux chevaux de complet qui ont tourné à haut niveau, Quirinal de La Bastide et Qogoun des Ibis, sont désormais chez l’une de mes élèves qui m’avait proposé de les accueillir car son mari est agriculteur dans les environs de Besançon et ils ont beaucoup d’espace. Ces deux chevaux ont là-bas une belle retraite depuis quelques années. L’hiver, ils disposent d’un grand hangar où ils trouvent du foin, ils sont surveillés quotidiennement pour s’assurer qu’il n’y a pas de pépins. C’est confortable pour moi de les savoir là, car ce sont des gens de chevaux. Avant, il y avait beaucoup de gens qui étaient demandeurs pour avoir des chevaux à la retraite chez eux, or, maintenant, trouver des gens qui s’en occupent correctement, en ayant un oeil sur leur santé, ce n’est plus évident. Avant, on les donnait contre bons soins, et maintenant, pas mal d’endroits les acceptent mais c’est devenu un business et cela peut vite coûter 200 à 300 € par mois, ce qui peut poser un problème à certains propriétaires. Ceci dit, je n’ai pas été beaucoup confronté personnellement au problème du placement de mes chevaux car j’étais cavalier d’Etat (CSEM, Centre sportif d’équitation militaire, puis Cadre noir, NDLR). Au CSEM à Fontainebleau, les retraités sont confiés à l’association ED3A (Equidés du 3e âge, NDLR) qui se charge de les placer et à Saumur, il y a aussi le souci de leur trouver des familles d’accueil. Des chevaux qui ont été en box toute leur carrière, avec du monde autour d’eux, les balancer (sic) dans un champ du jour au lendemain peut être plus nocif qu’autre chose. Nous, au Vaudoué, nous avons de grands paddocks où peut s’effectuer une transition box-pré. Mes chevaux de compétition connaissaient ainsi une transition en termes d’intensité dans le travail en devenant de bons chevaux d’instruction avant de partir à la retraite. » Retrouvez également le portrait de Stanislas de Zuchowicz dans le CM n° 588.