3 questions à …
MARIE BUT, NATUROPATHE, INSTALLÉE PRÈS DE BOURGES. ELLE CONSEILLE ET ACCOMPAGNE LES PROPRIÉTAIRES DE CHEVAUX (ENTRE AUTRES) EN PHYTOTHÉRAPIE, GEMMOTHÉRAPIE ET NUTRITION.
Cheval magazine : Quel est le rôle du naturopathe ? Dans quel cas est-il utile ?
Marie But : Dans un monde idéal, on consulterait un naturopathe avant que des pathologies ne se déclarent, dans un souci de prévention. Dans les faits, j’interviens souvent un peu tard, quand, par exemple, le cheval a déjà souffert de plusieurs fourbures. Notre rôle est de proposer quelque chose de très ciblé à chaque animal, à l’issue d’une consultation en présentiel, ou à distance le cas échéant en récupérant un maximum d’informations sur son mode de vie, son alimentation, les problématiques, etc.
CM : Est-il possible de commettre des erreurs en traitant son cheval “au naturel” ?
MB : Oui, bien sûr. Il peut y avoir des abus de drainages, trop fréquents par exemple, ou des doubles emplois de plantes présentes dans plusieurs compléments, qui peuvent perturber et fragiliser l’organisme du cheval. C’est pourquoi il ne faut pas multiplier les cures et ne pas hésiter à faire appel à des professionnels pour être bien conseillé. Une consultation permet de cibler le besoin et d’adapter les plantes à chaque animal.
CM : Quels sont vos conseils pour cette période de changement de saison ?
MB : Le printemps se prépare dès l’hiver ! L’exemple le plus courant est celui des poneys en surpoids qui ne sont pas complémentés en hiver hormis le foin et qui tentent de combler leurs carences en minéraux et vitamines avec le fourrage. Parfois, un CMV (complément minéral et vitaminique) adapté suffirait à régler le problème de surpoids et permettrait à ces chevaux trop gros de mincir et de mieux supporter la mise à l’herbe. C’est le cas aussi des chevaux atteints de dermite estivale, qui souffrent pour certains de carences en calcium et vitamine B. Quand il n’y a pas de souci majeur, les probiotiques sont utiles pour soutenir la flore intestinale dans cette période de changement alimentaire et d’utilisation de vermifuges.