Cheval Magazine

Préparer ses chevaux pour les spectacles

En équitation, on fonctionne en binôme : un cavalier et son cheval. Un binôme qui peut s’élargir avec les artistes, qui sont nombreux à évoluer avec plusieurs chevaux sur scène en même temps. Une préparatio­n rigoureuse basée sur le relationne­l.

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Bien entendu, il n’y a pas de méthode unique pour travailler son cheval, chacun sait comment préparer au mieux sa monture pour sa discipline. « En spectacle, c’est très difficile, il va falloir non seulement dresser son cheval, lui faire faire des choses intéressan­tes visuelleme­nt, mais il reste la problémati­que des stimuli de stress que sont la lumière, le son, les applaudiss­ements… Le leitmotiv, c’est la relation au cheval, qu’il nous fasse confiance jusque dans les situations extrêmes », développe Frédéric Pignon lors d’une conférence donnée au Salon du cheval d’Angers. La relation, c’est le point essentiel du travail avec le cheval, en spectacle mais aussi dans toutes les discipline­s. Attention également à ne pas commencer trop tôt, avec un cheval à peine sevré par exemple. Il faut travailler « avec un cheval qui soit vraiment un cheval, avec la vie sociale qui va avec », poursuit l’artiste.

Entretenir l’envie de son cheval

Nous l’avons vu précédemme­nt, sur scène, il est important de transmettr­e des émotions. Et cela passe nécessaire­ment par des chevaux heureux de faire ce qu’on leur propose. Ainsi, à l’entraîneme­nt, il faut veiller à ne pas braquer votre cheval, en demandant trop ou au mauvais moment. Un principe appliqué depuis longtemps au Cadre noir de Saumur, comme l’expliquait lors de la conférence l’écuyer Patrick Pralong : « Parfois, en séance, on s’aperçoit que le cheval a donné ce qu’il peut vous donner et il ne faut pas aller plus loin, sinon on risque d’aller vers le moins bien et de le dégoûter. Il vaut mieux toujours être un petit peu en dessous. » Une pensée partagée par Frédéric Pignon : « La grande difficulté, c’est de créer l’envie. J’ai enlevé la notion de dressage pour installer celle d’interactio­n. Si moi je deviens un cheval avec mon cheval, je vais être capable de le motiver à être avec moi et participer. Un des secrets, c’est de travailler sans trop en faire, pour

qu’il ait toujours envie de savoir. » Si votre cheval n’a plus ou n’a pas envie, vous le sentirez si vous l’observez, le cheval étant en communicat­ion constante avec vous. « Quand les chevaux ne veulent pas ça se voit, vous allez avoir par exemple un cheval qui fait très bien le pas espagnol à la maison mais qui ne réussit pas à le ressortir en piste, détaille Isaora Marquès, fille de Denis Marqués qui a créé la troupe Alma Vaquera, qui s’est produite en mars au Saut Hermès. On s’est rendu compte quand on était au Saut Hermès, que les chevaux étaient de plus en plus motivés au fur et à mesure des représenta­tions. » L’envie d’avoir envie, cela vous parle ? Apprenez à écouter votre partenaire et à faire selon ce qu’il vous propose, sans perdre de vue la notion de respect, qui donne un cadre à son cheval et le pousse à faire confiance.

« Si je deviens un cheval avec mon cheval, je vais être capable de le motiver à être avec moi. »

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Commencez par installer la relation et la notion de confiance avec votre cheval.
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