Un travail de répétition avec Benjamin Cannelle de la compagnie Jehol.
La compagnie équestre Jehol évolue avec une vingtaine de chevaux de spectacle, dont un élevage de chevaux comtois. Pour Benjamin Cannelle, directeur artistique de la troupe, n’importe quel cheval peut faire du spectacle équestre, mais les chevaux de travail du bétail ou les équidés de trait sont pour lui les plus intéressants. « Ils ont un mental particulier, ils sont capables de rester un long moment arrêtés puis de repartir à toute vitesse », explique le directeur artistique. Une fois les chevaux trouvés, il faut les former. Un apprentissage basé sur le long terme et la répétition d’exercices et de gammes. Les chevaux commencent par la basse école, les bases rudimentaires de l’équitation, puis ils suivent une formation de voltige et travaillent des numéros de liberté, tout en continuant leur apprentissage de la voltige. Certains chevaux sont également formés à l’attelage, pour continuer à développer leur musculature. Les chevaux de basse école sont mélangés à des chevaux de haute école et il en est de même pour les cavaliers entre débutants et professionnels. Un équidé formé à la haute école va permettre aux artistes qui arrivent dans la compagnie de se parfaire et un artiste qualifié va s’occuper des chevaux qui débutent pour bien les former. « À certains moments, ce sont les chevaux qui apprennent aux cavaliers et à d’autres moments, ce sont les cavaliers qui apprennent aux chevaux. On avance avec des équidés et des artistes qui reçoivent les mêmes bases », raconte Benjamin Cannelle.
Pour parfaire la formation des jeunes chevaux au spectacle, la compagnie les amène à leur représentation.
« Ils viennent constamment en tournée et participent à des répétitions car on a le matériel lumière et les musiciens, ce qui nous permet de leur faire découvrir cet univers. »