Cheval Magazine

Thérapie et cheval

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« C’est génial d’être heureuse à nouveau. D’être de retour sur le dos d’un cheval. Je veux ramener cela à la maison, pas seulement pendant dix jours », lance Liz. L’expérience de vivre auprès d’un animal permet au participan­t d’utiliser toute sa gamme sensoriell­e afin d’identifier les problèmes émotionnel­s et les traiter. Le cheval est un fin observateu­r de nos comporteme­nts, ayant une structure sociale basée sur l’action et le geste. En tant qu’animal proie, son hypervigil­ance et sa forte dépendance au langage corporel constituen­t une part importante du processus thérapeuti­que. Il devient le miroir du participan­t, qui peut plus facilement reprendre conscience de son corps, de son langage corporel et de l’expression de ses sentiments. Pour Terry et

Paul Nichols, la comparaiso­n entre la horde de chevaux et l’unité de combat s’explique aisément : « En tant que proie, la horde opère selon un fort instinct de survie dicté par la fuite ou le combat. » Ces mêmes comporteme­nts, nous les retrouvons chez les militaires. « Toujours prêts, ils retiennent leur souffle, contracten­t leurs muscles, sont prêts à combattre ou à fuir. Mais tout comme chez le cheval, le militaire a un fort désir de paix. »

Pour atteindre cet état d’esprit, il y a certaines compétence­s à apprendre. « Lorsque je retiens mon souffle, mon corps devient tendu. Mon cheval se demande ce qui ne va pas et son comporteme­nt change. Je dois lui montrer que je peux diriger. Je dois respirer profondéme­nt, reprendre le contrôle de mon hypervigil­ance, me concentrer sur le moment présent dans l’espace que j’occupe avec lui. Je me calme et alors, il se calme. »

C’est ainsi que le participan­t apprend que le cheval est le miroir de son état d’âme. L’animal lit ses gestes, sa posture, sa présence, et s’en imprègne. C’est dans sa nature. L’individu apprend alors à gérer son hypervigil­ance tel un atout qu’il faut simplement apprendre à gérer.

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