Si Poursin nous était conté
En 1830, l’affaire est la propriété d’un nommé Leclerc. En 1892, année de l’installation de l’atelier rue des Vinaigriers, Simon Poursin devient associé en 1896. Celui-ci aura pour associé un certain Etienne David. Sur beaucoup de modèles en fonte créés à cette époque, on trouve leurs initiales respectives SP et
ED, qui figurent sur les catalogues de la maison. Vers 1910, avec l’avènement de l’automobile, l’activité de carrossier présente depuis l’origine va disparaître. À partir de 1912, Simon Poursin est l’unique dirigeant et propriétaire, les moules réalisés postérieurement ne sont frappés que de ses initiales. Dès l’entre-deuxguerres, la production de pièces pour la maroquinerie, jusqu’alors marginale, supplante progressivement l’équitation. Ces pièces restent cependant fortement inspirées par le cheval et sa tradition. La partie sellerie va même connaître au début des années 1950 une éclipse complète avec l’arrivée d’André Poursin à la tête de la maison. Son fils, Jacques Poursin, poursuit et élargit cette orientation à partir de 1969 et accompagne l’essor de la maroquinerie française de luxe durant deux décennies. Olivier et Jean-Marc Poursin, qui incarnent la quatrième génération, intègrent respectivement en 1981 puis 1984 l’affaire familiale. Cette période coïncide avec un regain d’intérêt pour l’attelage de loisir favorisant la reprise de la fabrication des articles pour harnachement. En 2016, Karl Lemaire achète l’entreprise en liquidation, la sauvant d’une disparition certaine.