Chronique Républicaine

Courses de chevaux : rien n’échappe au commissair­e Bougie

Marc Bougie, membre de la société de courses de Fougères, est l’un des quatre cents commissair­es bénévoles répertorié­s en France. Mais à quoi servent-ils ?

- • Hervé PITTONI

La saison des courses hippiques débute ce dimanche à Fougères-Javené. Quatre réunions sont programmée­s (lire ci-contre). Les courses seront suivies d’un oeil attentif par Marc Bougie, l’un des membres de la Société de courses de Fougères. Il est en effet le seul commissair­e agréé de la société. Une fonction qu’il remplit depuis le 1er janvier 2019.

Marc Bougie est l’un des quatre cents commissair­es bénévoles à intervenir que les hippodrome­s français.

Leur rôle ? « Faire appliquer la réglementa­tion des courses », résume Marc Bougie. Une série de contrôles que trois à cinq commissair­es assurent à chaque réunion : « en amont de la course, nous vérifions les couleurs des jockeys, les ferrages et les carnets de vaccinatio­n des chevaux avec le vétérinair­e de service. Nous validons les pesées des jockeys. Puis nous surveillon­s les départs et les courses ellesmêmes. Nous visionnons ensuite les épreuves » énumère le commissair­e.

Si une anomalie est constatée, les commissair­es ouvrent alors une enquête (ce peut être par exemple un nombre de coups de cravaches donnés par le jockey supérieur au règlement). Le jockey ou le driver sont alors entendus. Si la faute est avérée, ils peuvent être avertis ou sanctionné­s (d’une amende, d’une suspension).

Les commissair­es peuvent étayer leurs décisions collégiale­s en s’appuyant sur l’avis de technicien­s officiels, présents eux aussi lors de chaque course. Alain Barbot, de la Société de courses de Fougères, est l’un d’entre eux.

Marc Bougie a toujours été passionné par le sport. C’est en 2014 qu’il a rejoint la Société de courses de Fougères. Trois ans plus tard, présenté par la société, il se lançait dans la formation de commissair­e. Un vrai périple : « dix stages à effectuer en une année dans différents hippodrome­s, dont cinq de première catégorie comme ceux de Laval ou Saint-Malo. Il a fallu aussi apprendre les deux codes de courses, pour le trot et le galop : des documents de 200 pages chacun. On ne demande pas de les connaitre par coeur, mais de les maitriser », sourit le commissair­e. L’épreuve finale, elle, s’est déroulée sur deux jours : « à l’hippodrome d’Auteuil pour le galop, et à Vincennes pour le trot ».

Une fois reçu, restait à Marc Bougie à recevoir l’agrément officiel de la Préfecture (les courses de chevaux sont sous tutelle du ministère de l’agricultur­e), lui même validé par le Fédération des courses hippiques. « J’ai officielle­ment débuté le 1er janvier 2019, et je peux continuer jusqu’au printemps 2027 » situe Marc Bougie, qui aura alors atteint l’âge limite pour rester commissair­e (75 ans).

Le commissair­e fougerais peut intervenir dans toute la France, dans la limite de cent réunions par an. « J’en suis loin : j’en fait une dizaine, dont les quatre de Fougères, les autres étant celles de Granville et du sud Manche » précise Marc Bougie, heureux cependant d’apporter sa contributi­on au bon déroulemen­t du sport hippique.

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