BARRETT À LA PLACE DE GINSBURG ?
Elle est favorite. Amy Coney Barrett, 48 ans, est pressentie pour remplacer la juge Ruth Bader Ginsburg à la Cour suprême après son décès le 18 septembre dernier. Ce n’est pas la première fois que son nom est évoqué pour intégrer la Cour suprême. En 2018, lorsque Brett Kavanaugh avait été choisi, elle avait déjà rencontré le président Trump. Cependant, le courant n’était pas passé entre le républicain et la juriste. Pour se défendre lors de son audition en cas de nomination par Trump demain, la quadragénaire pourra expliquer qu’elle connaît le fonctionnement de l’institution. Elle a travaillé comme assistante du juge Antonin Scalia, qui a officié entre 1986 et 2016. Que ce soit par son expérience professionnelle ou par sa religion, les prises de position d’Amy Coney Barrett sont très clairement conservatrices. Mère de sept enfants, elle ne cache pas être contre l’avortement, la contraception, Obamacare ou encore le contrôle des armes à feu. Elle est ainsi très appréciée de groupes «pro-vie», qui poussent pour obtenir sa nomination. Cependant, ce conservatisme inquiète certains membres de la Maison Blanche, selon le New York Times. Un choix aussi clivant pourrait remobiliser le camp démocrate. Reste que si Donald Trump parvient à nommer Amy Coney Barrett avant le scrutin, il obtiendrait à coup sûr une victoire politique. En effet, la Cour suprême observe à nouveau la loi de Obamacare le 10 novembre. Il ne fait aucun doute qu’avec la présence de la juriste, le texte pourrait disparaître. Or Trump avait promis de s’en défaire pendant la campagne de 2016. ■